La chapelle Saint-Jean de l'église Saint-Séverin

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Sauvegardez un joyau du Quartier latin : la chapelle Saint-Jean de l'église Saint-Séverin a besoin de vous pour retrouver sa matière et ses couleurs !

Le travail des restaurateurs dans la chapelle Saint-Jean

La mission du restaurateur du patrimoine est d’assurer la transmission  des œuvres qui lui sont confiées. Cela passe évidemment par des opérations assurant la conservation matérielle des œuvres, c’est-à-dire la conservation de la matière (refixer des écailles) mais également par un travail de restauration de l’état de présentation de la peinture pour rendre de nouveau lisible la composition (enlèvement des vernis et des repeints, retouche des lacunes).

Dans le cas des peintures murales de la chapelle Saint-Jean, l’humidité avait causé des dégradations importantes sur l’œuvre d’Hippolyte Flandrin notamment sur l’épisode de la Cène. La purge des joints avait permis au mur de sécher et il est donc maintenant possible de restaurer entièrement ce décor. 

Pour la réalisation de la chapelle, Flandrin utilise la technique à l’huile et à la cire. Le peintre s’est rendu en Italie, voyage incontournable pour tout artiste de son époque, et y a admiré les peintures de ces prédécesseurs. C’est décidé, il peindra « sur la muraille » en revenant à Paris et il adoptera la cire dont le rendu mat se rapproche des pentures antiques et qui résiste mieux à l’humidité.

Une collaboration avec un laboratoire dédié au patrimoine est nécessaire pour identifier les matériaux employés, afin d’ajuster au mieux les interventions. De nombreuses lacunes et pertes de matières doivent être colmatées avant d’être réintégrées au décor grâce à un travail de retouche méticuleux.

Le restaurateur et son équipe travaillent  sous la direction du maître d’ouvrage, dans ce cas, la Ville de Paris, représentée sur ce chantier par une des conservatrices du patrimoine de la Ville, qui valide les protocoles de nettoyage avec le service des monuments historiques. Le conservateur effectue des recherches sur l’histoire du décor et sur celle de ses restaurations afin de mieux comprendre les œuvres et d’apporter des éléments pour interpréter les données récoltées par les analyses de laboratoire. Ainsi, on peut émettre des hypothèses : tel vernis a été posé par tel restaurateur dans les années 1920 par exemple.