La célèbre comptine de Léon Raiter (1893-1978) décrit une réalité de la vie du meunier. A la Vairie, le toit du moulin était orientable de sorte que les ailes toilées puissent prendre le vent. Mais gare au meunier assoupi qui n'entendait pas la cloche indiquant par son inhabituelle fréquence que le "moulin va trop fort". Au risque d'endommager la toiture s'ajoutait en effet celui de l'explosion puisque l'échauffement des meules pouvait mettre le feu aux particules en suspension, en particulier de farine. Dans les années 1840 apparaissent les ailes Berton, composées de planches en bois, qu'un système de tirette permettait de manœuvrer pour réduire la surface au vent. Voilà qui permet de faire mentir la fin de la chanson (écrite bien après, dans les années 20/30). "Le vent du nord a déchiré la toile, meunier ton moulin est bien mort". Et bien non, meunier, le moulin de la Vairie n'est pas mort. A l'instar de ceux qui l'ont doté du système Berton dans les années 1850, nous ne prendrons pas le risque qu'il disparaisse par simple "assoupissement "!