Le Street Art, si présent dans nos rues aujourd’hui, est fortement lié aux mouvements des années 60, véritables laboratoires de création artistique (collages, pochoirs, tags), mêlant slogans et images percutantes. Aujourd'hui, il donne l’occasion de revisiter, citer, faire sortir de leurs murs, de grandes œuvres du patrimoine conservées au musée du Louvre.
A l’occasion des 50 ans de l’année 68, l’Université Paris Nanterre met en œuvre un projet d’éducation artistique et culturelle dans lequel des Street artists revisitent les collections patrimoniales du Louvre à destination des 34 000 étudiants de son campus, de l'ensemble de la communauté universitaire et, au-delà, d'un public élargi, pour une université ouverte sur son territoire.
Le 25 janvier 2018, à l’occasion de la 3e Nuit des idées (manifestation internationale organisée par l’Institut Français), dont le thème sera cette année «L’imagination au pouvoir», la jeune génération du Street Art français investira les murs du campus pour y interpréter des œuvres du Louvre, chacun selon son style et sa technique. Conférences, rencontres, médiations par des étudiants accompagneront cette nuit de création.
«J'aime montrer les choses et les gens que la société vise à garder cachés : les sans-abri, les fumeurs, les enfants des rues, les amateurs de banc par exemple. »
Réalisée au pochoir, l’œuvre de C215 est une alchimie mêlant le trait et la couleur dans une trame élaborée qui insuffle une grande présence à ses sujets.
Admirateur de Caravage et de Géricault, dont les œuvres subversives voire provocatrices témoignent d’une certaine modernité, C215 peint dans la rue, sur un mobilier urbain inattendu, des portraits de nos contemporains, célèbres ou anonymes, qui interpellent le spectateur par leur humanité et leur portée politique.
C215 revendique une «œuvre accessible» pour «une jouissance pleine et immédiate» de son travail «même pour quelqu'un qui ne possède pas les codes du graffiti ou de la pop».
Un géant aux pieds d’argile… les icônes du musée du Louvre dureront-elles toujours ? Les civilisations se savent-elles mortelles ?
Monkey Bird est né de l’association de deux artistes français, Louis Boidron et Edouard Egea, portant jusque dans leur nom l’hybridité qu’ils pratiquent dans leur art. Souvent monumental, il conserve la minutie d’un travail précis et virtuose qui puise souvent son inspiration dans les enluminures, l’ornementation architecturale et les estampes japonaises…
« Il s'agit ici de proposer au "spectateur" une image à interprétation multiple, une porte ouverte vers un ailleurs. »
L’œuvre de Madame, composé d’un assemblage de détails prélevés dans des images anciennes, est empreint de mélancolie mais aussi d’humour où le texte tient un rôle déterminant. Ses collages dans la rue sont l’extension monumentale d’œuvres-objets à l’élaboration raffinée et savante convoquant de multiples univers. Sa manière « baroque » est capable de réveiller les imageries les plus diff/usées et de leur rendre une acidité subversive.
« J’aime les supports qui ont une histoire et qui impliquent des contraintes. Cela me rappelle la rue ».
Kouka, artiste franco-congolais, s’amuse à renverse le cliché de sauvagerie souvent associé à l’art « urbain ». Il revendique un style brut et expressionniste, révélant une vision engagée du Street Art qui s’enracine avec les idéaux de mai 68. Se questionnant sur ses origines, dans ses peintures réalisées au rouleau, Kouka développe ses thèmes autour de l'identité et y ajoute parfois ses "écritures ».
« La rue est un espace qui me permet avant tout de travailler librement »
L'œuvre de Charles Leval, alias Levalet, est avant tout un travail de dessin et d'installation. Ses pièces uniques, peintes, découpées puis collées, s’insèrent dans un contexte urbain pour apostropher le passant et lui raconter une histoire. Ces silhouettes, à échelle humaine et construites selon un angle de vue déterminé, se déploient dans des situations frôlant souvent l'absurde.
Pierre-Amir Sassone, alias Rôti, joue sur les rythmes différents du Street Art, tout en rapidité et décharge d’adrénaline et du lent travail du sculpteur qui taille la pierre sur le long temps. Son éloge de la main qui renvoie au texte éponyme de Focillon dit tout cela à la fois : élan et virtuosité, d’une part, méthode et vision, d’autre part. Artiste aux talents mulitples, il manie avec la même dextérité ciseau, crayon, poinçon…
Andrea Ravo Mattoni, nourri de culture classique, s’ingénie à faire sortir le patrimoine des musées dans la rue. Il crée des images dialectiques qui mettent en tension le sens de la beauté tout apollinien du chef-d’œuvre et la perturbation dionysiaque de son déplacement dans le paysage urbain.
Participez au projet qui laissera son empreinte sur les murs de l'Université Paris Nanterre, et soutenez la réalisation d’oeuvres de Street Art sur un campus où sont nés les événements de 68, pour l’une des pages les plus marquantes de l'histoire du 20ème siècle. Les dons récoltés contribueront à la rémunération des artistes et aux frais de production (location de nacelles, apprêt des murs, prises de vue...).
Par vos dons, l'ensemble de l'opération pourra être financée, incluant l'organisation de La Nuit des idées, manifestation au cours de laquelle les artistes réaliseront leurs fresques, le 25 janvier 2018.
Scène majeure des événements qui ont marqué le monde universitaire à la fin des années 60, l'Université Paris Nanterre est aujourd’hui une université pluridisciplinaire qui accueille chaque année plus de 30000 étudiants dans des disciplines aussi variées que les Lettres et les Langues, les Arts, les Sciences Humaines et Sociales, les Sciences juridiques, économiques et de gestion, la Technologie, les Sciences de l'Information et de la Communication, et les Activités physiques et sportives.
Les problématiques du travail, de la mondialisation, de l’économie collaborative, de la diversité, de l’éthique, du développement durable, des arts et du patrimoine sont au cœur de ses programmes de formations et de recherches, sur un magnifique campus de 32 hectares qui est aussi, avec sa piscine, ses espaces verts et son véritable théâtre, un authentique lieu de vie et de culture, comme avaient pu le rêver ses fondateurs !
La Fondation de l'Université Paris Nanterre:
Aujourd’hui, sa Fondation partenariale a pour ambition de contribuer au développement et à la diffusion des compétences de l’Université et d’offrir une plus grande visibilité à ses thématiques de recherche et d’enseignement tant à l’égard du grand public qu’à celui des décideurs privés et publics. La Fondation doit ainsi aider l’Université Paris Nanterre à jouer pleinement son rôle, en l’assistant dans ses différentes missions, ancrées dans un territoire régional, national et international.
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Campagne Sous le Street-art, Le Louvre 1968-2018
1 Rue de Châteaudun
75009 Paris
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