Classé « Monument Historique, en décembre 1991, c’est le début de la recomposition foncière du domaine et des premiers chantiers de débroussaillage, de consolidation et de fouilles des parties ruinées. Les instances patrimoniales départementales, régionales et l’État, ont vu une chance dans cette démarche audacieuse et ont apporté un soutien déterminant à la commune de Saint-Bonnet-de-Chavagne.
En 2000, la commune lance un appel pour constituer l’association des « Amis de l’Arthaudière », jusqu’à plus de 100 adhérents sera réuni pour animer le site et participer à la découverte de son histoire.
Cette petite histoire dans la grande a réussi à inverser le cours d'un sombre destin annoncé de l’une des plus belles demeures historiques du Dauphiné.
Le château de l’Arthaudière est un témoin de l’histoire du Dauphiné depuis le XIIIè siècle. Au service des Dauphins puis des Rois de France, les Arthaud, seigneurs qui laissèrent leur nom au château, puis les La Porte, après 1483, jouèrent un rôle très important dans la province, s’illustrant notamment au cours des guerres de religion.
L’architecture du château garde la trace de chaque période de cette histoire du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle. La tour ronde témoigne du rôle défensif de l’Arthaudière entre le XIIIe et le XVe siècle. La Renaissance a laissé son empreinte dans le portique de l’aile ouest et le rez-de-chaussée de l’aile nord. Les façades du château, les jardins et les écuries expriment les changements que connaît la société française aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Classés au titre des Monuments historiques, en 1991, le château et ses jardins ont fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration conduite par la mairie de Saint-Bonnet-de-Chavagne, avec le concours du ministère de la Culture et du Conseil général de l’Isère, et le soutien financier de l’Union européenne.
Dans la première moitié du XVIe siècle, la maison forte médiévale s’agrandit. Un portique voûté est adossé aux murs sud-ouest de la cour et les bases de l’aile nord sont jetées avec la construction des grandes salles voûtées du rez-de-chaussée. Les culots sculptés à la retombée des voûtes du portique mêlent des influences de la Renaissance italienne à des thèmes médiévaux traditionnels.
En 1580, le château est incendié par les huguenots. En 1582, Henri III accorde à André II de la Porte une récompense de 6 000 écus pour le dédommager de ses pertes et le remercier de son engagement à son service au cours des guerres de religion. Grâce à cet argent André reconstruit l’Arthaudière.
Les travaux qu’il engage donnent naissance à l’aile nord et à ses décors sculptés. C’est à cette occasion que les portraits dans les médaillons sont ré-incrustés entre les arcades du portique de l’aile ouest. Le blason visible aujourd’hui au-dessus de la porte d’entrée est celui des Marcieu de l’Arthaudière. Mêlant les armes des trois familles nobles qui ont possédées le château, il a remplacé après 1848 le blason des La Porte de l’Arthaudière.
En 1680, un nouveau corps de bâtiment reliant l’aile nord du château à la tour carrée médiévale dans l’angle sud-est de la cour donne naissance à l’aile est dont les décors s’alignent sur ceux de l’aile nord. Ces travaux sont conduits par Jean de la Porte en prévision du mariage de son fils, Joseph. Ce dernier décédant sans enfants, son frère cadet, Claude Mathias hérite de l’Arthaudière puis des biens de la branche aînée de sa famille.
Claude Mathias, avocat au parlement de Grenoble, à la tête d’une fortune considérable, demande l’érection de ses terres de l’Arthaudière au rang de marquisat en 1726. Il engage alors d’importants travaux qui modifient profondément le château pour le rendre digne de son futur statut.
L’aile ouest est élevée avec ses décors qui reproduisent ceux des ailes nord et est. Les petits culots sculptés au second étage pourraient provenir du portique de l’aile sud détruit à l’occasion de ces travaux. La génoise est mise en place pour unifier la cour. Louis XV accorde le marquisat à l’Arthaudière en 1729.
Au Moyen Âge il devait exister à l’Arthaudière de petits jardins à vocation vivrière. Fortement influencé par la Renaissance italienne, le système de jardins en terrasses, reliées par des rampes et des escaliers, à l’intérieur du carré que nous connaissons, date du début du XVIIè siècle. L’entrée des jardins était alors située dans le mur de clôture nord, entre le château et les communs ouests. Trois qanâts descendant des collines alimentaient les jardins en eau.
Les jardins sont modifiés au début du XVIIIè siècle en prévision de l’érection de l’Arthaudière au marquisat. Sous l’influence des travaux de le Nôtre, ils s’ouvrent sur l’extérieur. Les murs de clôture sont arasés au niveau que nous leur connaissons aujourd’hui et l’allée centrale est percée, réorientant le château vers les paysages du Vercors.
Au XIXe siècle, les Marcieu augmentent les plantations sans modifier la structure des jardins. Ils prolongent l‘allée centrale du côté ouest jusqu’à la route et la terminent par un exèdre de verdure. Ils créent une allée extérieure qui conduit au bois sud aménagé en nouvel espace d’agrément. C’est la nouvelle notion de déambulation, spécifique au XIXè siècle, qui influence cette évolution.
Un bâti majeur qui caractérise cette grande demeure patrimoniale et terrienne dont la propriété de ses maître a compté plus de 12 fermes sur la seule commune de Saint-Bonnet-de-Chavagne jusqu'au début du XX siècle. Un lieu très symbolique où l'on stockait le blé et la farine, pétrissait et cuisait le pain.
Un ensemble parfaitement organisé, monumental, à l'image architecturale de l'Arthaudière et à la grandeur de ses propriétaires successifs.
La commune de Saint-Bonnet-de-Chavagne et l'association des "Amis de l'Arthaudière" souhaitent faire revivre le fournil. Il est situé dans les communs ouest du château, la toiture a été refaite, en 2006, mais le budget alloué à cette époque n'a pas permis de remonter les cheminées effondrées avec l'ancienne toiture.
Ce lieu, sauvé de la ruine hier, remis en service demain, sera un atout pour développer les activités festives autour du pain mais aussi dans bien d'autre usages.
Le site de l'Arthaudière est devenu un lieu de rendez-vous en partenariat avec d’autres associations communales mais aussi avec les producteurs et transformateurs locaux de la commune qui y développent la vente directe en saison estivale.
Ce projet est un chantier clef pour mettre progressivement en scène l’une des activités majeures au sein d’une puissante seigneurie au XVIe et XVIIIe siècle. Un mode de vie bien difficile à imaginer aujourd’hui alors que la fabrication du pain est toujours un pilier de notre alimentation contemporaine.
Ce projet réunit la commune, l’association des Amis de l’Arthaudière, des acteurs socio-économiques et plus largement le tissu social actif de la commune.
Le budget prévisionnel globale des travaux est de 40 000 € TTC pour la restauration des avaloirs de fumée à l’avant des portes des fours et la reconstruction des conduits en briques jusqu’à la sortie au-dessus toit avec son chevêtre et l'hébergement au niveau de la couverture. Une reprise partielle de la structure est également prévu afin de retrouver les principales fonctionnalités du fournil.
Le plan de financement comprend des aides des départements de l'Isère et de la région Auvergne Rhône-Alpes dont les demandes sont en cours d'instruction. La collecte permettra de diminuer la part d'autofinancement restante à la charge de la commune.
L'objectif N° 1 est de la collecte est de 5 000 €, il permettra de financer les travaux du premier four et commencer à faire revivre ce lieu.
Si cet objectif est atteint :
Un palier N°2 à 10 000 €, cette collecte permettra de financer les travaux des cheminées pour les deux fours
Un palier N°3 à 15 000 €, il permettra de financer les travaux du troisième moyen de cuisson (une cheminé ouverte) et les reprises partielles de la structure.
Une collectivité locale, Saint-Bonnet-de-Chavagne, propriétaire du site de l'Arthaudière,
mais aussi une commune rurale forte d'un tissu associatif actif, dont les "Amis de l'Arthaudière" qui anime tout particulièrement le site. Cette association a vocation de faire connaître le site et permettre la découverte de son histoire.
Les "Amis de l'Arthaudière" et la commune propose des expositions artistiques de juin à septembre. Une des quatre salles dans les communs sud est consacrée à l'évolution de l'architecture et à l'histoire des familles qui ont possédé l'Arthaudière.
Vous pouvez soutenir ce projet :
Donateur français : Votre don est défiscalisable dès lors qu'il remplit les conditions générales prévues aux articles 200 et 238 bis du code général des impôts. A la fin de la collecte, vous recevrez un reçu fiscal vous permettant une réduction de votre impôt :
- Particulier : réduction de l'impôt sur le revenu égale à 66 % des sommes versées, dans la limite annuelle de 20 % du revenu imposable (art. 200- du CGI). Si le plafond de 20 % des revenus est dépassé, le bénéfice de la réduction peut être reporté sur les 5 années suivantes.
- Entreprise : la réduction d’impôt est égale :
Le plafond annuel des dons ouvrant droit à l'avantage fiscal est de 20 000 € ou de 0,5% du chiffre d'affaires (HT), lorsque ce dernier montant est plus élevé. En cas de dépassement de ce plafond, il est possible de reporter l’excédent de réduction d'impôt au titre des cinq exercices suivants.
Lors des nombreuses campagnes de travaux, la commune de Saint-Bonnet-de-Chavagne à été soutenu par : l'État; le Département de l'Isère, la région Rhône-Alpes et l'Europe.
Nos activité sont fréquemment relayées par le Dauphiné libéré et le Mémorial de l'Isère.
Nous remercions chaleureusement tous les donateurs qui contribuent à faire revivre un site témoin de notre passé et nous vous invitons à vous rendre sur notre site internet : www.chateau-arthaudiere.com, ou pour la commune : www.saint-bonnet-de-chavagne.fr, ou encore de nous encourager à l'adresse : [email protected]
