Le 12 juin 2010 en Roumanie, la voûte de l'autel de l'église en bois de « La Bonne Nouvelle » du village d'Urşi, dans le comté de Vâlcea (1784) s'est effondrée, car le toit, la structure, les fondations et les fragiles peintures murales et à la fresque avaient des problèmes très graves.
Cette église ravissante se situe sur le versant sud des Carpates en Roumanie et a été construite entre 1757 et 1784, fondée par Ion Danciu et Pop Costantin. Elle est proche de Horesu, d’un des plus beaux monastères de Roumanie. La Roumanie fait partie de la civilisation du bois et cette petite et merveilleuse église a de très nombreuses sœurs dans ce pays de forêts.
Après un incendie en 1838, l'église fut réparée et peinte en 1843 par les artisans Gheorghe, Nicolae et Ion, à l'intérieur et à l'extérieur, et la qualité de ses fresques est très belle. Dans cette région au sud des Carpates les peintres ont subit l’influence de l’école de peintures du mont Athos. La dernière réparation de l’église date de 1943.
La restauration des fresques est l’achèvement d’un chantier de 10 ans, au terme duquel l’église accueillera de nouveau des fidèles, particulièrement ceux du village, toujours proches des équipes pendant le chantier, et tous ceux qui viendront l’admirer. Depuis 2010, un vaste chantier de restauration est en cours pour la reprise de la structure et la préservation des fresques intérieures et extérieures. Les travaux sont réalisés avec le soutien de la communauté qui souhaite les achever et rouvrir l'église pour l’utiliser comme lieu de culte, mais également pour des visites touristiques. Les travaux de restauration depuis 2013 ont été soutenus par le World Monuments Fund.
C'est pourquoi l'Ordre des Architectes de Roumanie et la Fondation Pro Patrimonio, grâce à des dons et un important bénévolat, ont fait bâtir une structure de protection d'église, démonté le toit et la voûte et ont commencé une collaboration avec le professeur de conservation-restauration Dan Mohanu et ses étudiants en Conservation restauration à l'Université nationale d'Arts de Bucarest. Une consolidation provisoire des fresques a été réalisée grâce à eux. Les architectes Ştefan Bâlici et Virgil Apostol se sont portés volontaires pour superviser le projet de restauration de l'église.
Ensuite la structure de l’église a été restaurée, ce qui a été assez spectaculaire, car les fondations avaient cédé sous les murs soutenant la voûte. Il a fallu donc la soulever d’un mètre ! Les fondations ont été refaites et l’église doucement reposée sur les nouvelles fondations. Evidemment pendant tout ce processus les peintures ont été protégées. Ensuite les pièces de bois composant la voûte et le mur de l’iconostase ont été reposées après avoir été consolidées et quelques unes remplacées, puis le toit de tuiles de bois faites sur place a été refait.
Réfection des fondations une fois l'église soulevée
Un musée a été consacré à cette ravissante petite église et inauguré en 2014 lors de la Journée annuelle « Watch » du World Monument Fund. Il est situé dans une salle du jardin d'enfants du village et contient des objets endommagés, des photos de travaux de restauration, des explications sur la technique, la peinture et la valeur de l'église. Dans l'exemple d’Urşi, l'un de nos projets en cours de réussite, le prêtre local et le maire ont apporté un grand soutien.
Sur pilotis ! Et sous protection.
Achèvement du toit. Le bois est encore clair.
Voici l'église maintenant, avec ses tuiles de bois qui se sont déjà patinées . Elle attend les restaurateurs.
La collecte servira pour le financement de l’achèvement de la restauration des fresques, ce sera la fin d'un chantier de 9 ans.
Une partie de ces fresques et peintures a disparu, à l’intérieur ou à l’extérieur et il n’est pas prévu de combler les parties manquantes.
Il faut supprimer les protections de papier japon qui ont protégé les fresques pendant le chantier, refixer une dernière fois puis poser des mastics de périphérie en pente le long des fragments. Les techniques ne sont pas les mêmes pour les peintures à la colle (sur la voûte à l’intérieur) et les fresques faites à la chaux à l’extérieur et en partie à l’intérieur.
C’est un travail long et minutieux fait par des professionnels et coordonné par la restauratrice de peinture Anna Chiricuta qui dirige le chantier depuis le début.
Le financement est presque entièrement consacré à payer les restaurateurs et à leur hébergement et un peu de matériel évidement. A ce stade, il n’est pas besoins de matériaux coûteux et importants, comme c’était le cas quand on a coupé des chênes pour réparer la structure. Le plus important est le savoir faire des restaurateur.
Il faut loger l’équipe. Sur place une très jolie maison traditionnelle a été aménagée avec le confort minimum pour les accueillir, et ils sont entourés comme depuis le début par les gens du village et de la mairie. Ils vont travailler quatre mois, peut-être un peu plus.
Nous avons besoin de 12 000 euros, c’est un objectif minimum pour restaurer les fresques et ré assembler le mobilier intérieur.
Et si l’objectif est atteint :
Une deuxième palier de 14 000 euros nous permettrait de financer une campagne de communication sur cet achèvement et l’amélioration du petit musée constitué à coté de l’église.
Un troisième palier de 20 000 euros nous permettra de faire paraître un livre sur le projet depuis le début, car nous avons énormément de photos et rapports. Restaurer ces églises c’est aussi les documenter, ce qui manque beaucoup. Et un ouvrage de ce type (nous en avons déjà fait) est non seulement un témoignage mais un guide pour la restauration d’autres églises de bois.
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L’association Pro Patrimonio France soutient la Fondation roumaine Pro Patrimonio, partenaire depuis le début du projet de l’Ordre des Architectes de Roumanie ; ses projets en faveur du Patrimoine se situent à divers endroits du pays et sont de différents types.
Une des ses principales manière d’agir est l’intervention d’urgence, ce qui a été le cas pour cette église. Elle-même faisant partie d’un projet plus important les « 60 églises de bois » qui a été
Cette Fondation roumaine et ses sœurs en France et en Angleterre, existent depuis 19 ans. Elle collabore avec de nombreuses organisations en Roumanie et à l’étranger. Sa tâche principale est la restauration, la défense et la mise en valeur du patrimoine roumain matériel et immatériel, mis à mal par 50 ans de communisme et presque 30 ans d’une sortie chaotique et difficile de ce régime disparu en 1990.
Dans un contexte économique et légal peu favorable, La Fondation restaure des monuments lui appartenant ou non, s’occupe de la revitalisation des métiers du patrimoine, défend le patrimoine contre sa destruction, éduque les jeunes générations sur ces sujets et en fait la promotion face aux pouvoirs publics et les populations et fait office de conseil dans le domaine.
Toutes ses actions sont en lien avec l‘environnement social et économique des projets. Le Patrimoine sans les gens ne peut avoir de sens, spécialement dans un pays où la propagande communiste l’a dénigré pendant 50 ans, il faut donc renouer avec l’histoire et lui redonner une légitimité culturelle et économique, spécialement dans des régions déshéritées comme Tibanesti ou Olari.
En général la Fondation essaie de créer un petit noyau de gens actifs et intéressés qui pourront générer une nouvelle vie à ces monuments qu’elle tente de sauver et redonner une vie aussi bien culturelle qu’économique. Comme à Ursi, il est en est ainsi de ses projets principaux.
Maison d'enfance de Georges Enesco
Toutes ces années, La Fondation Pro Patrimonio a développé des projets au plus près des problématiques du Patrimoine construit. En contribuant à leur inscription sur les listes d’alerte d’Europa Nostra et du World Monument Fund la Fondation a contribué à donner une visibilité internationale aux très menacées mines d’or antiques de Rosia Montana, au projet des 60 églises de Bois et récemment à la Ville de Bucarest, tous en très grand danger.
Pro Patrimonio cherche aujourd’hui à achever ce programme de 9 ans à Ursi !
Vous pouvez soutenir ce projet :
Dartagnans
Campagne "RESTAURATION DES FRESQUES DE URSI"
15 rue de Milan
75009 PARIS
Donateur français.
Votre don peut être défiscalisé, car il remplit les conditions générales prévues aux articles 200 et 238 bis du Code général des impôts. À la fin de la collecte, vous recevrez un reçu fiscal vous permettant une réduction de votre impôt :
Parutions presse (images à l'appui)
Soutiens institutionnels et privés
Merci infiniment de votre participation à cette campagne, nous aider à redonner vie à cette église si modeste et belle est pour nous très important. Quand nous avons commencé ce projet c'était un pari loin d'être gagné et si nous le gagnons à la fin cela sera grâce à vous. Nous vous attendons à Ursi ! Merci du fond du cœur.
E-mail de contact : [email protected]
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Site internet: www.propatrimonio.org