Située au centre du bourg, entourée d'un parc anciennement cimetière, l’église Notre-Dame-de-la-Nativité du Mung date à l’origine du XIIème siècle. Elle a été fondée par des chevaliers templiers, qui y possédaient une commanderie. Son origine romane se retrouve dans sa façade aux lignes simples et sans ornement. La façade occidentale est pourvue d’un « balet » (ou auvent) protégeant un portail très rustique, avec deux colonnes adossées aux chapiteaux, agrémentés de motifs de crosse. Construit postérieurement, il confère un aspect insolite au monument dans la région.
L’église a été plusieurs fois remaniée, notamment au XVème siècle (où l’abside fut ajoutée) puis au XVIIIème siècle (où elle fut remaniée). A cette époque, la famille de Mac Nemara, propriétaire du château communal de la Salle, veut faire de cette église sa chapelle seigneuriale (d’où la litre funéraire sur les murs de la nef comme du choeur). Au même moment, plusieurs modifications de l'église sont commandées par la famille et par le curé, Gabriel Laneau. L’ajout du clocher en fait partie.
A la fin du XVIIIème siècle, le clocher trône donc à la gauche de l'entrée de l'église. Une cloche est installée en 1775, appelée "Julie", en hommage à la châtelaine de Mac Nemara. La cloche est baptisée le 5 septembre 1775, et porte selon la coutume l’inscription suivante : « J’ai été fondue à Rochefort/Mer par Dupont, fondeur du Roy, l’an 1775. Le curé de ce temps, M. Gabriel Lanneau. J’ai été nommée Julie. Mes parrain et marraine : messire Jean Dumesnil Simon, seigneur de Plassay et autres lieux, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant-colonel des grenadiers royaux de Lorraine et Julie Mac Nemara de Turpin, dame et seigneure (sie) de cette paroisse, veuve de messire Charles de Turpin, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine de vaisseaux du Roy, seigneur de Breville Arnaud, Petit Mondevis et autres lieux et donnée par la susdite Dame ". Depuis le 4 août 1999, la cloche est inscrite au titre des objets des monuments historiques.
Depuis l'installation de la cloche en 1775, Julie est sonnée à la main à l'aide d'une corde, à l'occasion des cérémonies (messes, enterrements, baptêmes et mariages). Si pendant longtemps l'église a eu un prêtre puis un sacristain attitré pour la sonner, le son de Julie est depuis quelques décennies de plus en plus discret. Compte tenu de l'effort exigé pour l'entendre (la cloche est lourde et il faut tirer plusieurs minutes avant d'entendre quelque chose), Julie est devenue silencieuse, muette.
L'église Notre-Dame du Mung constitue une part importante de l'identité de la commune. Elle représente beaucoup pour ses habitants et pour ceux des communes environnantes. La cloche silencieuse doit donc retrouver à travers ce projet son rôle initial : rythmer la vie quotidienne tant profane que sacrée.
La collecte servira à électrifier "Julie". Notre objectif minimum est de 3.000€. Avec cet objectif, nous pourrons financer 75% du projet. Si cet objectif est atteint, le deuxième à 5.500 euros permettra de financer en toute autonomie le projet, ainsi que de prévoir quelques travaux de restauration : une intervention sur le baudrier, la pose de roulements et le traitement des ferrures. Le reste de l'argent servira enfin à mettre en valeur la cloche par l'installation de lumières dans et autour du clocher.
Le projet a été initié en 2020 par la commission "Cadre de vie, culture et patrimoine" et présenté au conseil municipal de la commune du Mung qui l'a validé. Florentin Pineaud, conseiller municipal, en assure principalement la mise en oeuvre et le suivi.
Située en plein mitan de la Saintonge et sculptée par le tracé de la Charente, Le Mung profite d'atouts géographiques qui la rendent attractive. Dans l'espace, le château de la Salle, ainsi que les pontons et les carrelets, témoignent de cette proximité avec le fleuve. Mais Le Mung sait aussi subir ses caprices, acceptant fatalement l’eau que la Charente déverse dans les prés ou les maisons. La Charente fait donc partie intégrante de l’identité de la commune : le Mung est un "trou de verdure où chante une rivière".
D’une superficie de 752 hectares, cette partie de Saintonge, majoritairement agricole, est divisée en 18 villages : le Breuil, la Lançonnière, la Maison Michel, les Grandes Maisons, la Planche, la Borderie, le Bourg, la Salle, les Monnereaux, Chaud-Bois, le Boutet, les Salicaires, les Tartres, la Pierrière, les Abelins, le Moulin, la Porchinière et le Port, situé sur l'île de la Grenouillette, île crée artificiellement par le barrage unique située sur la commune.
L'objectif du projet est de fédérer les amoureux de la commune et du petit patrimoine plus généralement autour d'un projet symbolique. Depuis la loi du 21 janvier 2021 sur le patrimoine sensoriel des campagnes, le son de la cloche fait d'ailleurs partie du patrimoine rural. Le projet a aussi pour but de faire prendre conscience de la beauté de notre église, ainsi que de la nécessité de sa préservation et de son embellissement !
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