Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, Dartagnans lance une initiative européenne et solidaire ayant pour but de mettre en avant le patrimoine européen, qu’il soit monumental, matériel ou immatériel, par la mise en place d’appels aux dons.
Avec le soutien de Patrimoine-Environnement, association nationale reconnue d'utilité publique agréée par le Ministère en charge de l’Environnement et par le Ministère des Finances.
La Tuilerie de Bezanleu, en activité jusqu’à la fin des années 1990, produisait des tuiles et briques selon un mode de production artisanal. Située à Treuzy-Levelay, en Seine-et-Marne Sud, à quelques kilomètres du Loiret et de l’Yonne (dans le Gâtinais, à la croisée des 3 régions Ile de France, Centre et Bourgogne), elle était reconnue pour la qualité de ses tuiles plates, dites « bourguignonnes ».
La commande par le Duc de Nemours de 40 000 tuiles au "fourneau de Bezanleu" en 1638 atteste d’une production sur le site dès le XVIIème siècle. La Tuilerie connaît sa plus grande expansion de la fin du XIXème au milieu du XXème siècle, lorsque l’exploitation est reprise par la famille Moufrond. Inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1989, pour l’ensemble architectural de ses bâtiments comme pour son mode de production, elle est reconnue régionalement comme un lieu incontournable du patrimoine industriel.
Un élan de solidarité permet la restauration de la cheminée en 1995, et le site diversifie ses activités avec l’organisation de visites guidées et d’évènements (marchés de potiers, théâtre…). Cependant, les difficultés économiques conduisent à l’arrêt de la production puis à la fermeture du site au début des années 2000.
La Tuilerie de Bezanleu se ne résume pas à la dizaine de bâtiments qui la compose. On peut suivre et imaginer le processus de production en se promenant d’un bâtiment à l’autre : A l’entrée du site, on découvre les deux pourrissoirs, qui abritaient l’argile quelques temps, pour que les matières organiques se décomposent. Puis, la terre était travaillée dans la halle de broyage, avant d’être mise en forme dans l’atelier de la moulerie : briques, tuiles plates, faîtières, tomettes... Les produits préparés étaient ensuite disposés sur des clayettes dans la grande halle de séchage, avant d’être enfournés dans les fours de type gallo-romain. La cheminée permettait l’évacuation de la fumée de la machine à vapeur. Les produits impropres à la vente étaient réutilisés, concassés dans la halle de la chamotte. Plusieurs ateliers complétaient l’ensemble, notamment une forge.
Les 2 fours entourant la "fosse au diable"
La broyeuse de la halle des machines
Nous souhaitons restaurer plusieurs halles pour permettre une ouverture partielle du site au public. Nous tenons à accueillir des visiteurs pour partager ce patrimoine architectural, conserver la mémoire de ce savoir-faire industriel, et mettre en situation les diverses machines encore présentes sur le site. Les Journées Européennes du Patrimoine 2020 ont permis de concrétiser ce souhait avec l'accueil de plus de 150 visiteurs pendant le week-end.
Nous voulons aussi que le lieu soit ouvert à des événements sociaux et culturels, en lien avec les collectivités locales et le tissu associatif du Sud de la Seine-et-Marne. Si le festival "Au coin des rues" n'a pas pu se tenir, cela ne nous empêche pas de nous projeter dans une belle programmation pour l'année 2021.
Dans cette perspective, divers travaux ont déjà été menés sur nos fonds propres, avec pas mal d’huile de coude, et avec le soutien du Conseil Régional d’Ile de France en vue de l’ouverture du site au public. Voici les réparations que nous avons pu mener depuis 2017 :
Photos Intérieur forge : avant / aprés les travaux
Après cette première série de travaux, il reste encore plusieurs urgences, et nous devons faire des choix ! Les bâtiments dont l’état est le plus dégradé actuellement sont la halle de broyage, le hangar au four, et la grande halle de séchage.
Nous avons décidé de commencer par la sauvegarde de la grande halle de séchage, dont une des poutres s’est effondrée pendant le confinement, au printemps 2020. Sans action rapide de notre part, nous craignons que d’autres poutres ne cèdent.
Une deuxième poutre nécessite un étayage dans les meilleurs délais.
Il s’agit de restaurer la charpente et la couverture de la Grande Halle de Séchage. Nous disposons sur le site de tuiles anciennes, que nous avons récupérées en vue de ces travaux, ce qui évitera de racheter des tuiles neuves, et permettra de réduire les coûts.
Objectif minimum : 5 000 €, qui nous permettraient d'enlever les tuiles ("découvrir") sur les 2 travées autour de la poutre cassée, et de "déposer" la ferme (c'est à dire la poutre cassée, ainsi que les pannes et le chevronnage sur 2 travées).
Ces fonds serviront aussi par ailleurs à étayer une 2ème poutre qui est également très fragilisée, pour éviter que de nouveaux dommages n'apparaissent.
La grande halle / extérieur :
La charpente en "bateau renversé"
Poutre effondrée dans la Grande Halle
Objectif minimum : 5 000 €, qui nous permettrait d'enlever les tuiles ("découvrir") sur les 2 travées autour de la poutre cassée, et de "déposer" la ferme (c'est à dire la poutre cassée, ainsi que les pannes et le chevronnage sur 2 travées). Ces fonds serviront aussi par ailleurs à étayer une 2ème poutre qui est également très fragilisée, pour éviter que de nouveaux dommages n'apparaissent.
Palier 3 : avec 10 000 € de +, cela permettrait de couvrir à neuf les 2 travées complètes (couverture en tuiles plates sur lattes, faitière, lucarne).
Avec ces 3 paliers, pour un total de 25 000 €, la restauration de la ferme effondrée serait totale.
La poursuite des travaux inclut la restauration d'une deuxième ferme (2 travées supplémentaires) pour 20 000 €, puis l'ensemble des 10 travées restantes.
Rien ne nous prédestinait à la sauvegarde d’un patrimoine comme la Tuilerie de Bezanleu. Désiré, musicien, et Solange, chargée de prévention santé, avions plutôt une appétence pour le patrimoine immatériel (musique, chant, danse…). Et pourtant, quand nous avons découvert le site pour la première fois, cela a été une évidence. Un coup de foudre.
Nous sommes devenus propriétaires du site en 2017 : Nous nous sommes donc lancés dans une drôle d’aventure, embarquant avec nous toute une famille qui nous soutient !
Vous pouvez soutenir ce projet :
Dartagnans
Campagne Tuilerie de Bezanleu
15 rue de Milan
75009 PARIS
Donateur français
Votre don est défiscalisable car il remplit les conditions générales prévues aux articles 200 et 238 bis du code général des impôts. À la fin de la collecte, vous recevrez un reçu fiscal vous permettant une réduction de votre impôt :
- Particulier, vous pouvez déduire 66 % de votre don dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.
- Entreprise, l’ensemble des versements au projet permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur les sociétés de 60 % du montant de ces versements, pris dans la limite de 0,5 % du C.A. H.T. de l’entreprise.
Les parents des propriétaires jusqu’au 4ème degré (cousin germain inclus) ne pourront pas bénéficier de la réduction fiscale.
Mairie de Treuzy-Levelay
Les encouragements, le soutien moral et le fait que les gens s’intéressent au site sont pour nous une source d’énergie inestimable, au-delà du don que vous pourrez faire. Nous tenons à remercier les visiteurs qui nous ont fait le plaisir de venir aux Journées Européennes du Patrimoine.
Merci à tous pour votre contribution, quelle qu’elle soit !
Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter :