Le site de l’abbaye de Bonnevaux est situé dans le nord Isère, à environ 50 km au sud de Lyon, sur la commune de Villeneuve de Marc.
Au début du XIIe siècle, les bénédictins de Cluny régnaient en maîtres sur l’Europe monastique du moment, mais un ordre nouveau arrivait. Cîteaux, en Côte d’Or, était créé en 1098, par des moines désireux de vivre au plus près de la règle de Saint Benoît. Après une réforme de l’ordre par Saint Bernard, ces moines cisterciens allaient, à partir de 1112, essaimer des abbayes dans l’Europe entière : environ 800 édifices sont recensés. La 7e fondation fut Bonnevaux en Dauphiné, en 1117, à la demande de l’Archevêque de Vienne, Guy de Bourgogne, et de certaines familles seigneuriales. Avec l’arrivée de nombreux moines, Bonnevaux fut en mesure d’essaimer dès 1122, à Mazan (Ardèche). D’autres fondations suivirent : Montpeyroux (Puy de Dôme) en 1126, Tamié (Savoie) en 1132, Léoncel (Drôme) en 1137, Valmagne (Hérault) en 1145, Valbenoîte (Loire) en 1181, Valcroissant (Drôme) en 1188 et Saulve-Réal (Bouches du Rhône) en 1272 pour les abbayes d’hommes. Bonnecombe et Laval Bénite (Isère), abbayes de femmes, furent créées en 1120 environ.
Vue aérienne du site de l’abbaye de Bonnevaux
Afin de réaliser leur projet, les cisterciens recherchaient l’eau, élément indispensable pour envisager la construction d’un monastère. Ainsi, ils remarquèrent l’abondance des sources d’eau potable autour de la Gère...
Pendant plusieurs siècles, l’abbaye de Bonnevaux bénéficiera des largesses des grandes familles féodales de la région. Elle développera l’économie d’une partie du Bas Dauphiné à l’aide de diverses industries telles que tuileries, verreries, moulins, battoirs à chanvre et l’agriculture avec des granges, des pâturages, des celliers, des étangs... Ses domaines s’étendaient du sud de l’Ain au nord de la Drôme et des montagnes de Chartreuse à la vallée du Rhône.
Un long déclin et la dégradation de ses bâtiments, conduisirent à sa reconstruction au début du XVIIIe siècle, dans le style baroque de l’époque. La Révolution l’endommagera finalement assez peu. A la suite de la suppression des ordres monastiques, elle fut vendue en biens nationaux en 1791, puis en lot de démolition de 1836 à 1838.
Depuis 1989, notre association s’attache à faire connaître et revivre l'Abbaye de Bonnevaux en Viennois, aujourd'hui disparue, en mettant en valeur le rôle qu'elle a joué pendant 700 ans dans les plaines et collines du Bas Dauphiné.
Afin de faire découvrir le patrimoine et l'environnement, liés de près ou de loin aux anciens domaines de ce monastère cistercien, nous organisons des randonnées commentées, des expositions, des diaporamas et réalisons également des publications.
Le succès rencontré tout au long de nos manifestations 2017, année anniversaire des 900 ans de la fondation de l’abbaye, nous a encouragés dans notre démarche puisque plus de 7000 personnes se sont déplacées sur le massif.
Journées du Patrimoine 2017 : 900 ans de l’abbaye
Des mètres et des mètres de tissu nécessaire pour « tracer » les murs de l’abbaye… avec de la boue et des fous rires !
La plus grande récompense est la motivation de nos nombreux groupes de visiteurs
pour affronter les fréquentes averses du dimanche !
Actuellement, nous ne connaissons qu’une seule représentation assez récente de l’abbaye puisqu’il s’agit d’une peinture de 1750, réalisée par M. Clavel à la demande du seigneur abbé commendataire de Bonnevaux, Jean-Claude le Bret.
Des éléments de la dernière reconstruction de l’abbaye retrouvés sur le site
Faire appel à des experts pour avoir des données scientifiques devient une action incontournable pour en savoir plus sur l’emplacement de l’abbaye, ses dimensions et modifications du XIIe au XVIIIe siècle.
Les terrains cultivés appartiennent à des propriétaires privés et des fouilles ne sont donc pas envisageables.
Avec l’aide de la DRAC et en accord avec deux propriétaires du site de l’abbaye, nous avons fait appel à un cabinet d’analyse géophysique (ayant apporté son expérience sur plus de 40 sites français et internationaux) afin d’étudier la faisabilité d’une campagne de prospection sur la localisation connue de l’abbaye de Bonnevaux. Cette première étude sur une superficie d’un hectare s’inscrit dans un programme de recherche visant à mieux cerner l’organisation de l’abbaye et à venir apporter de nouvelles informations sur les différents bâtiments conventuels qui ont existé depuis le XIIe siècle.
La méthode retenue : prospection par acquisition radar géologique
Un outil géophysique NON DESTRUCTEUR va venir préciser les éléments bâtis (fondations, caveaux, murs), offrant l’avantage de réaliser un plan de structure sans avoir à ouvrir le sol. Un radar 3D est utilisé sur sol sec avec une végétation rase. Les ondes électromagnétiques propagées dans le sol sont renvoyées vers un dispositif de mesure qui donne une estimation de la profondeur d’enfouissement et de l’épaisseur des entités détectées. Les passages de cet appareil permettent de recueillir des données sur près d’un mètre de large jusqu’à une profondeur de 3 mètres environ.
La restitution
Le laboratoire restitue ensuite l’ensemble des données brutes et traitées, accompagnées de cartes et d’une modélisation 3 D des fossés. Ces pistes d’interprétation seront exploitées avec le soutien précieux d’un archéologue de la DRAC, en lien avec une archéologue médiéviste qui suit nos travaux depuis longtemps.
Historique : conforter nos écrits avec des bases solides, en savoir plus sur la 7e fille de Cîteaux. Ces résultats seraient donc d’un grand intérêt patrimonial pour la région.
Touristique : promouvoir le massif de Bonnevaux et valoriser le développement touristique de la région.
Des technologies nouvelles au service du passé et de son patrimoine avec la modélisation 3 D
S’appuyant sur la seule méthode permettant d’apporter des réponses précises, cette reconstitution virtuelle des fondations, d’après des sources scientifiques fiables, permettrait de rendre notre patrimoine local compréhensible et accessible par tout public, jeunes générations comprises. Force est de constater que nous vivons dans une société de l’image où le visuel est ce qui marque le plus, stimule l’imagination, étaye les données historiques et il est d’autant plus difficile pour notre association d’assurer des présentations d’une abbaye n’ayant pas de vestige apparent !
- 6000 euros minimum : pour l'étude d'un hectare de terrain (devis du cabinet d'expertise)
- 1000 euros : pour les frais liés à la campagne, vidéo, flyers...
Si nous collectons plus de 7000 euros : cette somme nous servira à financer l'impression de notre publication de restitution de l'analyse et à élargir les recherches sur le terrain.
Dartagnans
Campagne "Mettons en lumière l'abbaye de Bonnevaux disparue"
15 rue de Milan
75009 PARIS
Votre don est défiscalisable, car il remplit les conditions générales prévues aux articles 200 et 238bis du code général des impôts.
- Particuliers : vous pouvez déduire 66% du montant de votre don dans la limite de 20% de votre revenu imposable
- Entreprises : vous bénéficiez d’une réduction d’impôt sur les sociétés ou sur le revenu, à hauteur de 60% du montant du don dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaire (possibilité de report sur 5 ans).
Après la clôture de la campagne, nous vous adresserons un reçu fiscal qui vous permettra de bénéficier d'une réduction d'impôts.
Dès la restitution des résultats de l'étude, nous vous informerons.
Votre aide nous est précieuse, en participant, bien entendu, mais aussi en diffusant notre projet. Vous pouvez contribuer à sa réussite en le partageant avec vos proches ou sur vos réseaux sociaux.
Nous vous remercions chaleureusement pour vos dons et votre participation, à nos côtés, à la renaissance de cette abbaye oubliée.
Le massif forestier de Bonnevaux nous a confié une histoire, vieille de plus de 900 ans,
il nous appartient maintenant de la faire vivre.
Par email: [email protected]
Notre site internet : www.memoire-bonnevaux.org
Avec le soutien de : Département de l'Isère, Bièvre Isère Communauté et Crédit Agricole.
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