La Demeure Historique soutient le Château de Bienassis (membre de l'Association de La Demeure Historique) et s'associe au projet de mise en valeur du parc historique.
L’histoire de Bienassis commence vers la fin du XIIème siècle avec une simple motte féodale.
En 1400, alors que la Bretagne se reconstruit démographiquement et économiquement après un violent épisode de peste noire et les dégâts causés par la guerre de succession, Bienassis est racheté. C’est Jean du Quélennec qui reprend le manoir alors en ruine et le domaine peu exploité à Pierre et Roland de la Motte.
Son fils Geoffroy entreprend de nombreux travaux à l’architecture de la bâtisse, et apporte un grand nombre d’améliorations à l’agriculture et au paysage alentour. A partir de ce moment, et jusqu’à la fin du XVIème siècle, Bienassis appartient à des descendants de la famille du Quélennec. En 1592, Françoise du Quélennec épouse le seigneur Gilles Visdelou. En plein cœur des guerres de religion, Bienassis est mis à sac et Gilles Visdelou et son épouse sont forcés de trouver refuge se privant ainsi de leurs biens pendant dix longues années, jusqu’en 1620 où ils reviennent et entreprennent d’importantes rénovations.
La famille Visdelou règne sur Bienassis jusqu’au début du XVIIIème siècle: en 1727, Marie Anne Hyacinthe épouse le Comte de la Marck. Leur fille unique épouse en 1748 Charles Léopold Duc d’Arenberg. Ce dernier, peu attiré par une vie en Bretagne, vend la propriété en 1766 à son cousin par alliance et riche voisin le Comte de la Ville Théart, qui redonne une nouvelle splendeur à Bienassis.
Fondateur des haras en Bretagne, le Comte de la Ville Théart se trouve en Angleterre en 1792 pour acheter des chevaux pur-sang, lorsque le château est confisqué et le mobilier en grande partie dispersé. En 1796, le bâtiment est vendu comme bien national au Général Valletaux. Celui-ci meurt en 1811 lors de la guerre d’Espagne et c’est l’Amiral de Kerjégu qui s’en porte acquéreur. Il ne l’obtient qu’après sa mort, en 1880. Ce sont maintenant les descendants de l’Amiral qui occupent Bienassis, et ceux-là même qui entreprennent aujourd’hui le curage des douves en eaux du château.
Le château a nécessité beaucoup de travaux de maçonnerie depuis une dizaine d’années.
Au niveau des douves, la maçonnerie visible au-dessus du niveau d’eau a été revue. Quant à la bâtisse elle-même, la maçonnerie, les huisseries et fenêtres ont été refaites et peintes, et une reprise sur un tiers du mur d’enceinte a été effectuée. La toiture des écuries est actuellement en cours.
En moyenne, l’entretien du château nécessite un budget annuel de 80 000 euros, auquel contribue la DRAC à hauteur de 50%, et le mécénat pour un montant de 10 000 euros par an.
Bienassis est un héritage familial: le château est dans la famille depuis 1880 par l’amiral de Kerjégu, arrière-arrière grand-père de la propriétaire actuelle. Cette superbe bâtisse est le fruit du dur labeur, non pas de toute une vie, mais de plusieurs générations d’une famille qui essaie de perpétuer un héritage. Bienassis n’est jamais un musée, c’est un patrimoine vivant.
Les douves de Bienassis, construites au XVème siècle, étaient à l'époque purement défensives. Plus étroites, elles faisaient 2.5 mètres de profondeur de façon à noyer l’ennemi qui tentait de traverser. Au XVIIème siècle, les propriétaires décident de les élargir et de créer des embarcadères pour y naviguer. Les douves ne servaient plus à se protéger mais à faire des tours de barques !
Afin de monter ce projet, nous avons en amont sollicité l’aide d’une entreprise spécialisée dans les travaux de milieux en eau afin d’établir un état des lieux de la situation. Les douves représentent un volume de 4 310m3. Après une inspection détaillée des murs d’enceinte du château, il a été constaté que malgré le bon état général des maçonneries, quelques réparations à des endroits où des travaux ont été réalisés par le passé étaient nécessaires, notamment pour corriger de petits affaissements. Ces désordres sont peu importants mais demandent un recalage de certaines pierres afin d’éviter une dégradation plus importante qui risque d’engendrer des travaux plus importants demandant, eux, une mise à sec des douves.
De plus, avant toute intervention d’un plongeur, il faudra procéder à un faucardage (taille des roseaux et autres végétations alentour) le long des douves de façon à faciliter ses mouvements. En effet, celles-ci ont été réalisées par des empierrements en petits enrochements empilés non liaisonnées. Elles sont en bon état, mais il sera important pour le plongeur d’éviter de s’en approcher au moment du curage afin de ne pas risquer de les déstabiliser. De ce fait, il sera plus approprié de ne réaliser qu’un demi-curage afin d’éviter toute dégradation des berges, protégées par une légère quantité de vase.
Lors de la révolution industrielle, la plupart des châteaux de France ont vu leurs douves être asséchées et remplies de terre pour agrandir et faciliter l’entretien des terrains, et parce qu’il n’était plus nécessaire de défendre les grandes propriétés. Mais les douves en eaux d’un château sont la clef de voûte d’un écosystème complexe qu’il est important de sauvegarder et de protéger. Il est donc nécessaire de les entretenir, et c’est là que le curage entre en jeu.
Des sources coulent et alimentent les douves. Mais les bondes initialement installées pour les bloquer et ainsi permettre le curage des douves n’existent plus. Cela fait donc plus de 100 ans que la végétation se dépose et s’accumule à la surface des eaux, la présence de branchages dans les vases à certains endroits des douves favorise la décantation des végétations et donc l’envasement, qui pollue et empêche la vie aquatique d’évoluer et de suivre son cours.
D’abord, le curage des douves est un projet important pour la survie du château sur le long terme. Malgré les aides de la DRAC et de la région, et du mécénat, le château demeure la propriété de particuliers dont l’entretien nécessite des moyens plus qu’importants. Le financement participatif permet donc d’alléger ces coûts, d’autant plus qu’avec le COVID-19, les rentrées se font plus dures et les travaux urgents difficiles à réaliser.
Nous avons donc décidé de faire appel à des financements extérieurs, ce qui est une première pour nous. Le projet des douves est un projet qui nous paraissait plus communiquant et plus intéressant pour un projet participatif que des murs ou des plafonds, d’autant qu’il s’inscrit dans la problématique actuelle de la protection de l’environnement et de la conservation de la biodiversité locale.
Ensuite, cela nous permet de faire participer notre communauté à la survie du château. Bienassis est un lieu qui se veut convivial et chaleureux, une bâtisse que l’on prend plaisir à visiter, des jardins où l’on aime rêvasser. Mais un château ce n’est pas que ça, c’est aussi un lieu vivant, de par ses habitants, mais aussi par les événements qui s’y tiennent: visites, activités agricoles, fêtes médiévales, spectacle de son et lumière, et bien d’autres. Les métamorphoses architecturales que le château a traversé sont le symbole même de cette vie. Les pierres ne restent pas de marbre face au temps, les matériaux travaillent et vieillissent. Et c’est précisément cet aspect de la vie de château que nous souhaitons partager avec notre communauté.
Ainsi, le financement participatif supporterait les coûts des différentes interventions nécessaires à la rénovation et à la conservation des douves en eau du château en plus de redonner vie à l’écosystème qu’elle porte en leur sein.
Le projet dans sa totalité engendrera un coût de 68 000 euros.
La première phase des travaux qui concernera la maçonnerie du ponton aura lieu au printemps 2021 et durera une quinzaine de jours. L'objectif minimum de 10 000 euros permettra de financer cette première phase.
L'objectif des 15 000 euros récoltés sera de financer la seconde phase plus importante qui se fera sur un mois en automne 2021: le curage des douves.
Cette seconde phase nécessitera de faire venir des engins de travaux comme des pelleteuses et des barges, ce qui augmente considérablement les dépenses du projet.
L’argent récolté en plus servira au réaménagement du potager. Le projet sera de le lier avec les douves par un jardin spécialement conçu.
Vous pouvez soutenir ce projet :
Dartagnans
Campagne "Les Douves de Bienassis se font une cure !"
15 rue de Milan
75009 PARIS
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Les parents des propriétaires jusqu’au 4ème degré (cousin germain inclus) ne pourront pas bénéficier de la réduction fiscale ou les entreprises qui ont un lien capitalistique avec les propriétaires.
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