Sur les hauteurs de Villeneuve lez Avignon (Gard), caché dans l’enceinte du fort Saint-André, les jardins de l’abbaye Saint-André se déploient en balcon, offrant une vue imprenable sur le palais des Papes et toute la Provence. Classée Monuments Historiques, l’abbaye accueille plus de 30000 visiteurs par an dans ses jardins romantiques ainsi que dans son palais abbatial du XVIIIe. Une visite dans un lieu inspirant, plein de poésie qui mêle, avec harmonie, l’art des jardins et une mosaïque de patrimoines religieux depuis le VIe siècle.
Simples verger et garrigue au XIXe siècle, les terrasses prennent belle allure dès 1930 sous l’influence de la poétesse Elsa Koeberlé qui dessine les plans à l’italienne, bassins, roseraie, pergola... A sa mort en 1950, c’est Roseline Bacou, la petite-fille de Gustave Fayet -propriétaire des lieux depuis 1916-, qui va prendre la suite de ces vastes travaux. Elle va créer les jardins méditerranéens sur le sommet du mont Andaon, mettre à jour les assises de l’église Saint-André.
Couvrant la plus grande partie de la colline, ce jardin en terrasses, offre une vue exceptionnelle sur les dentelles de Montmirail et le mont Ventoux. Ils s’étendent jusqu’à la chapelle Sainte-Casarie, ermite vénérée du VIe siècle qui marque l’origine de la vie spirituelle sur la colline, à laquelle on accède en traversant une oliveraie et une longue allée de cyprès qui nous plongent dans l’ambiance des jardins méditerranéens de l’Antiquité. Tout en haut des jardins, appuyé sur le mur d’enceinte, un chemin permet de rejoindre les terrasses panoramiques, c'est ce dernier qui va être restauré et transformé en "sentier botanique méditerranéen".
Accueil du public, animations culturelles, mission de médiation, aujourd’hui, le jardin se devait de faire peau neuve. Une campagne de travaux est prévue durant 2 ans, en douceur et dans le respect du vivant, sous l’œil attentif d’Olivier Ricomini, le jardinier de l’abbaye.
Un monument privé et familial depuis 1916, en pleine renaissance, animé par Gustave et Marie Viennet qui s’inscrivent dans une longue lignée de contributeurs amoureux de ces jardins.
Nous souhaitons faire évoluer notre jardin remarquable afin de répondre à un public de plus en plus nombreux et curieux de l’art des jardins, ainsi qu’aux changements inéluctables du climat méditerranéen rhodanien.
Nous avons imaginé métamorphoser un cheminement existant du jardin méditerranéen en sentier botanique avec la plantation d'espèces adaptées aux conditions pédo-climatiques du site. Partant de la chapelle Sainte-Casarie, ce sentier chemine en escalier de restanques en restanques jusqu’aux grandes terrasses qui offrent à cet endroit un panorama splendide sur le mont Ventoux, le Lubéron, le palais des Papes et les Alpilles.
L’ensemble des plates-bandes et des restanques en pierre sèche nécessitent une intervention car elles sont en très mauvais état et risquent de s’écrouler. D'autres seront créées afin de réduire les problèmes de ruissellement et de favoriser le drainage du sol. Un chantier école, conduit par des muralliers caladeurs d'ELIPS (École Locale et Itinérante de la Pierre Sèche), réalisera ces aménagements en pierre sèche durant deux semaines tout en transmettant à ses stagiaires professionnels ce savoir-faire ancestral.
Un étiquetage, sous forme de panonceaux, précis des 75 espèces sera réalisé afin de répondre aux demandes fréquentes de nos visiteurs amateurs de jardins qui viennent de toute la France et de nombreux pays.
Ce projet dessiné par la botaniste Véronique Mure s’appuiera sur le très beau cortège floristique déjà implanté et sera également enrichi par des collections de vivaces méditerranéennes.
Travaux de chantier et plantation automne 2019, ouverture 1er mars 2020.
L'objectif minimum : 4000 euros afin de financer la phase d'étude, l'achat des pierres sèches du Lubéron et la préparation du chantier.
Si cet objectif est atteint :
Palier 2 : 8000 euros pour financer la restauration ainsi que la création de murets et restanques en pierre sèche, réalisées par l'association ELIPS Ecole Locale Itinérante de la Pierre Sèche durant deux semaines lors d'un chantier école.
Palier 3 : 12000 euros pour l'achat des plantes méditerranéennes (environ 450) et des 75 étiquettes botaniques afin d'identifier les différentes espèces présentes sur ce sentier.
Si la collecte est dépassée nous pourrions installer des panneaux explicatifs aux deux entrées du parcours afin de présenter le sentier.
Passionnés par le patrimoine et la nature, Marie et Gustave Viennet, ont accepté de relever le challenge de faire vivre l’abbaye et d’assurer sa pérennité, alors qu’ils gèrent déjà un vignoble dans l’Hérault. Animés par un profond respect du lieu, le goût du partage et la passion des arts, ils insufflent un renouveau depuis 2013. Suite à la création d’un espace d’exposition et l’accès à certains handicaps, ils se sont engagés dans un vaste programme de sauvegarde après avoir réalisé un diagnostic patrimonial sur son état « sanitaire ».
Aujourd'hui, ils se lancent dans la restauration des jardins labellisés "Jardin Remarquable" avec ce premier projet de création d'un sentier botanique méditerranéen. Ils ont choisi de faire appel à des compagnons muraillers caladeurs de l'association ELIPS qui transmettront leur savoir ancestral lors d'un chantier école durant 15 jours. Les plantes seront achetées dans une pépinière locale pour jardin écologique afin de respecter la nouvelle philosophie de gestion naturelle des jardins.
« Le mécénat est une façon d'ouvrir notre lieu aux amis bienfaiteurs et aux entreprises souhaitant prendre part à notre aventure familiale et partager la vie de l’abbaye de l’intérieur dans un esprit de convivialité autour de l’art et des jardins. » précise Marie Viennet.
Vous pouvez soutenir ce projet :
Dartagnans
Campagne SENTIER BOTANIQUE MÉDITERRANÉEN
15 rue de Milan
75009 PARIS
Toute l'équipe de l'abbaye Saint-André vous remercie d'avance pour votre générosité !