La Ville de Romans est située dans la Drôme, à proximité de Valence, et à une heure au sud de Lyon. Fondée autour d'une collégiale au IXe siècle, elle était au Moyen-Age une prospère cité commerciale. La tour Jacquemart en est un des bâtiments les plus anciens. Construite au XIIe siècle, elle faisait partie des premiers remparts de la ville. Au siècle suivant, une forteresse vient s’y accoler. Elle servira de prison jusqu’au début du XIXe siècle.
Vue de nuit sur la tour Jacquemart. ©Joël Garnier
Au début du XVe siècle, la tour est rehaussée de dix mètres, et coiffée d’un clocher. C’est en effet dans les années 1420 que les consuls de Romans décident d'offrir à la ville une horloge publique moderne, capable de sonner toutes les heures. Ils choisissent de doter la tour d’un « automate frappeur », un Jacquemart, en suivant une tradition alors répandue dans le nord de l’Europe et de la France. La cloche est récupérée sur l’Hôtel de ville mais elle se fend rapidement, et doit être descendue et refondue. La cloche actuelle est finalement installée en 1545.
Depuis cette époque, le Jacquemart rythme les heures des Romanais et frappe sa cloche pour marquer les événements importants. Il est peu à peu devenu le symbole de la cité et de ses habitants. Il fait partie du décor urbain, tant visuel que sonore. Il marque un point central de la ville, et sert de points de rendez-vous pour de nombreux événements. La tour est inscrite Monument Historique, et sa cloche est classée.
En 2012, le mécanisme de rotation du Jacquemart étant défaillant, des fissures se forment, les oscillations deviennent trop importantes et le bonhomme perd sa tête ! Des travaux sont entrepris en urgence pour restaurer l’automate, mais ils ne comprennent pas la révision complète du mécanisme, qui reste déficient. Dès 2016, face aux nouvelles fissures qui sont apparues, et pour des raisons de sécurité, le Jacquemart doit cesser de frapper sa cloche. Celle-ci, présente depuis près de cinq siècles au sommet de la tour, est d’ailleurs trop abîmée par les nombreux coups de marteau qu’elle a reçus, et doit subir une rotation d’un quart de tour.
Depuis le Moyen-Age, la tour et le bonhomme Jacquemart sont devenus les emblèmes de la cité Romanaise. En 1867, le premier photographe de la ville choisit ainsi d’immortaliser la tour et le marché aux chevaux qui se tenait à ses pieds
Fissuration de la tête et endommagement du col dû à une défaillance importante du mécanisme d'entraînement du bonhomme, © Eric Brottier
Cloche abîmée par les coups de marteau et bois de charpente par les contrepoids du mécanisme du bonhomme, © Eric Brottier
Les derniers travaux de restauration générale datent des années 1880. En cent trente ans, des dégradations inévitables se sont installées. Aujourd’hui, le projet vient donner une réponse à l’ensemble des problématiques observées : restauration des murs extérieurs et du mur d’enceinte, mise aux normes des escaliers intérieurs, rénovation de la toiture, et bien sûr reprise du mécanisme du bonhomme et rotation de la cloche. Les travaux débuteront à l’automne 2019 et dureront plusieurs mois.
L’ensemble des travaux qui débuteront à l’été 2019 ont été estimé à 500 000€. La somme conséquente s’explique par l’ampleur des travaux, et par la nécessité de faire appel à des techniques bien particulières, maîtrisées par des professionnels aguerris.
Le chantier prioritaire est celui du bonhomme et de sa cloche, pour permettre au Jacquemart de marquer à nouveau les heures ! L’enveloppe associée est de 45 000€, répartis de la façon suivante :
- Préparation du chantier (location de nacelle...), démontage du bonhomme
et du carillon, conditionnements et transports : 14 000 € TTC
- Restauration du mécanisme (réparation de la tête, réalisation d'un nouvel axe de guidage, conception et réalisations de diverses pièces pour le guidage et la rotation) et tournage de la cloche (y compris réalisation de nouvelles brides forgées pour la couronne de la cloche) : 22 000 € TTC
- Remontage sur site, vérification des systèmes de commande, nettoyage : 9 000€ TTC
Avec 10 000€ collectés, auxquels s'ajoutent les subventions de l'Etat, de la Région et du Département, le Jacquemart peut sonner à nouveau en tout sécurité !
Si cet objectif est atteint :
- Palier 2 : avec 20 000€, c'est le budget pour les murs extérieurs qui sera consolidé !
- Palier 3 : avec 30 000€, nous pouvons aussi financer plus facilement la mise en sécurité de l'escalier intérieur, qui date du XVIIe siècle. A la clé, la possibilité de visiter en petits groupes (5 personnes) la tour à certaines occasions, comme les journées du patrimoine !
La Ville de Romans est très engagée en faveur de la restauration du patrimoine. Les dernières années ont été marquées par deux belles réalisations : le Calvaire des Récollets (2016-2017), un monument rare et de grande qualité, hérité de la Renaissance, et le kiosque à musique de la place Jules-Nadi, un bijou du XIXe siècle, qui embellit à nouveau la place de la mairie depuis son inauguration en septembre 2018.
La Ville est intégrée au Pays d'Art et d'Histoire de Valence-Romans agglo, et les associations patrimoniales locales sont très engagées. Des visites guidées régulières, des ateliers pour les scolaires et des expositions sont régulièrement proposés.
Le tout s'inscrit dans une démarche de révitalisation du centre historique, qui s'appuie sur le patrimoine, mais aussi sur le logement ou encore le commerce.
Inauguration du kiosque à musique en septembre 2018
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Dartagnans
Campagne tour Jacquemart
1 rue de Châteaudun
75009 Paris France
Donateur français
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- particulier, vous pouvez déduire 66 % de votre don dans la limite de 20 % de votre revenu imposable ;
- entreprise, l’ensemble des versements au projet permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur les sociétés de 60 % du montant de ces versements, pris dans la limite de 0,5 % du chiffre d'affaires hors taxe de l’entreprise.
La tour Jacquemart appartient à tous les citoyens, et nous remercions chaleureusement tous les donateurs qui ont ou vont contribuer à sa restauration, pour que le Jacquemart continue à nous accompagner au quotidien.
Le projet a été validé par la Direction des Affaires Culturelles Auvergne-Rhone-Alpes et sera en partie financé par l'Etat, car la tour est protégée au titre des Monuments Historiques. La Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Département de la Drôme contribueront également. La Ville a fait le choix de développer le mécénat d'entreprises, et plusieurs acteurs économiques locaux accompagneront ce projet.
Contact : Mission Patrimoine Historique de la Ville de Romans-sur-Isère [email protected] ou 04 75 05 51 71
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