Depuis près de deux siècles, chaque génération de la famille Vitali tente de sauver un monument. Ainsi, elle a sauvé une première fois, en 1867, le somptueux château de Vigny dans le Val d’Oise. Mais, elle est également intervenue sur les châteaux de Fréminville (95), de Saint Julien l’Ars (86), de Cour-sur-Loire (41), de Hémevez (50), de Ham-sur-Heure (Belgique). Elle a œuvré sur l’Hôtel de Günzburg à Paris, sur le Palais Vidoni Caffarelli à Rome, sur la Villa Fiorentina à Cannes, sur la prestigieuse Villa Leopolda à Villefranche sur Mer, sur la Villa Fiorentina de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Elle a aussi restauré plusieurs églises, notamment celle de Vigny, de Frémainville, des Mureaux, de Versailles, de Cannes... Aujourd’hui, c’est la dernière génération : Vanina, Ugo et Lorenzo (de 23 à 27 ans) - entrée au berceau dans le rôle de «sauveteurs de monuments en péril»- qui prodigue tous ses soins au Château de La Villaumaire, en Touraine.
L'équipe des "sauveteurs" : Vanina, Lorenzo et Ugo Vitali.
... est situé sur la commune de Huismes (37) au cœur du parc régional naturel "Loire Anjou Touraine", dans un site classé au patrimoine mondial par l’UNESCO. Il a été édifié principalement au XVe siècle sur des bases gallo-romaines, avec des remaniements et des rajouts au XVIIe siècle et au XIXe siècle.
Château de La Villaumaire, façade «sud» en 1910.
Demeure des gouverneurs du Véron, entre le Ve et le VIe siècle, le Château de la Villaumaire est devenue, ensuite, une possession ecclésiastique durant près de cinq siècles. Son premier propriétaire «physique» connu n’apparaît qu’au début du XV° siècle. Il s’agit de Martin Péquineau, Maître de l'Artillerie Royale de Charles VII, dont la Cour est alors basée à Chinon. C’est lui qui donne au château son aspect actuel. Le château qui demeure dans sa famille jusqu'en 1648 est, ensuite, acquis par Maurice d’Aubéry. Celui-ci est un homme de guerre, fils d’un ministre d’Henri IV et de Louis XIII dont la famille conservera La Villaumaire jusqu’en 1811. Le château passe ensuite de mains en mains, chaque génération ayant à cœur de le conserver en bon état, voire de l’améliorer (embellissement de la façade principale par le rajout des deux tours du pavillon d’entrée, édification de la tour de l’horloge, construction des deux pavillons de la façade "Ouest"). La dernière grande campagne de restauration est l’œuvre de la princesse de la Trémoïlle qui a acquis le monument en 1923. Elle y effectue de grands travaux intérieurs (suppression des décors "troubadour" au profit de décors XVIIe et XVIIIe siècles). C’est avec son petit fils Charles de Rochechouart, prince de Tonnay-Charente, duc de Mortemart et de Vivonne que finissent les jours heureux. Ses héritiers cèdent le château en 1959 à une colonie de vacances qui l‘exploite pendant 30 ans, puis le vend à son tour à une association étrangère qui le laisse à l'abandon pendant 10 ans… Comme si cela ne suffisait pas, après quarante ans de vicissitudes, il est finalement pillé
La famille Vitali l’acquiert pour le sauver en janvier 1997. Depuis, elle y poursuit une patiente et minutieuse restauration y consacrant l’essentiel de son temps et de ses moyens. L’objectif est d’abord de sauver durablement le bâtiment de la ruine avec, à terme, la possibilité de l'ouvrir au public. Evidemment, ce monument est géré de façon désintéressée, c’est-à-dire que tous ses revenus sont réinvestis dans sa restauration. Du reste, aucune subvention, d’aucune sorte, n’a jamais été perçue. De même, chaque membre de la famille est parfaitement conscient de n’être que l’un des dépositaires d’un bien, qui au-delà de lui-même, appartient à l’Histoire. Et chacun sait bien que sauver un monument est un véritable sacerdoce, dont le fruit ne survient généralement que 2 ou 3 générations plus tard et que, de ce fait, la plupart de ceux qui y œuvrent aujourd’hui ne verront jamais le résultat final!
Au XIX° siècle, un ensemble de bâtiments hétérogènes, qui avaient mal vieillis et encombraient la façade nord du château, ont été détruits. Les démolisseurs avaient-ils appréhendés qu’un bâtiment démoli représente 3 fois son volume en gravats ? Toujours est-il que les milliers de m3 de gravats, sans doute difficiles à évacuer avec les moyens de l’époque, ont été étalés et sont venus remblayer la cour arrière du château. Le temps et l’abandon ont fait le reste. Si bien qu’aujourd’hui le remblai représente 1,50m d’épaisseur sur une surface de 2.800 m2.
Le château étant bâti à flan de colline et le terrain étant argileux, à chaque pluie, les eaux ruissellent le long de la pente et viennent gorger le remblai. Du coup le château se comporte en barrage qui retient entre 2.000 et 4.000 tonnes d’eau sur sa façade nord. La poussée de l’eau, sape ses fondations qui s'affaissent, entraînant le bâtiment avec elles... Les infiltrations d'eau qui remontent dans les murs ruinent les restaurations effectuées d’une année sur l’autre! A terme, l'existence même du château est menacée… Il s’agit donc de pérenniser le bâtiment.
Les fondations s'affaissent, entraînant le bâtiment.
Le chantier de restauration se compose de deux grandes phases :
PHASE 1. En 2020, la restitution de la cour arrière du château, consiste à supprimer le remblai (en façade nord qui se comporte comme une éponge gorgée d’eau), à stabiliser les fondations, à drainer la cour, à en ceinturer le pourtour par un muret de soutènement pour éviter le colluvionnement du terrain en surplomb et, enfin, à en finaliser le sol.
PHASE 2. En 2021, il s’agira -en façade sud- de trancher le talus sur lequel est posé le château, sur une profondeur d’environ 2 m et d’édifier un mur de soutènement doté de barbacanes (ou chantepleures), créant ainsi une très vaste terrasse devant l‘édifice. Ce dispositif permettra une purge constante du talus et finalisera donc les travaux urgents de la PHASE 1.
La PHASE 1, qui est l’objet de la présente campagne, s’articule en 5 paliers:
- Palier 1 : décaisser la cour arrière sur 1,50 m de profondeur et sur une surface de 2800 m2 et évacuer 4200 m3 de remblais, (Coût : 10.800 €),
- Palier 2 : reprendre les parties de fondation affaissée ou dont les joints ont été rincés par injection de mortiers hydrofuge, (Coût : 5.650 €),
- Palier 3 : poser un système de drainage le long de la façade nord du château, (Coût : 4.980 €),
- Palier 4 : rétablir les murs de soutènement en périphérie de la cour, (Coût : 6.460 €),
- Palier 5 : damage, stabilisation et gravillonnage de la cour (Coût : 8.640 €).
Le coût total de la PHASE 1 est estimé à 36 530 €.
Nous n’avons droit à aucune subvention
Nous disposons déjà de 5 000 € en fonds propres (soit environ 14% du budget total)
Vos dons contribueront :
- Palier 1 : avec 5 800 € (soit 10.800 € -5.000 € de fonds propres), à nous permettre de décaisser la cour arrière : l’eau ne se stockera plus contre les murs et les fondations du château.
- Palier 2 : avec 5.650 € supplémentaires, à nous permettre -en sus- de stopper l’affaissement des fondations,
- Palier 3 : avec 4.980 € supplémentaires, à nous permettre -en sus- d’évacuer définitivement les eaux de pluie… Le château sera sauvé des eaux !
- Palier 4 : avec 6.460 € supplémentaires, à nous permettre -en sus- de pérenniser les 3 étapes précédentes: c’est-à-dire de restituer les murs de soutènement de la cour, ainsi tout ne sera pas à reprendre plus tard !
- Palier 5 :avec 8.640 € supplémentaires à nous permettre -en sus- de rendre la cour praticable et de lui redonner son aspect originel.
Le chantier proprement dit est programmé du 01/02/2020 au 31/07/2020.
Nos donateurs pourrons suivre, en ligne, sur les pages Facebook et Instagram dédiées, les vidéos de l’avancement des travaux au fur et à mesure de leur réalisation.
Si la collecte était supérieure à nos espérances, le surplus serait affecté au cinquième et dernière palier de la PHASE 1, voire à la PHASE 2 du même projet.
Tout le monde peut participer à partir de 10€!
Contribuer, c’est très simple :
DARTAGNANS
"Campagne Sauvons le Château de La Villaumaire"
15 rue de Milan
75009 Paris
Pour vous remercier, nous avons prévu des contreparties.
Nota : L’anonymat des donateurs peut être respecté sur simple demande. A défaut de demande expresse, leur nom, comme de leur image (en cas de photos ou de vidéos), seront publiés à titre de remerciements sur les médias et réseaux sociaux du château.
Le château n’étant pas ouvert à la visite, par «visites privées», il est entendu que celles-ci ne s’effectuent que dans le cadre d’ouvertures exceptionnelles à l‘usage exclusif de groupes de donateurs-- le calendrier des visites leur sera adressé par courriel.
Règlement du tirage au sort :ICI
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