Grâce à vous, nous avons atteint notre premier palier à 9 000 euros, permettant de financer le nouvel album de Louis-Noël Bestion de Camboulas.
L’excédent recueilli a contribué à financer un deuxième moteur pour l'orgue Cavaillé-Coll de Royaumont, en proie à la sécheresse hivernale.
Le disque est paru le 22 février 2019 chez Harmonia Mundi.
[Retrouvez le projet détaillé ci-dessous]
L'organiste Louis-Noël Bestion de Camboulas achève sa résidence à Royaumont - Fondation née de la philanthropie en 1964, lorsqu'un couple d'industriels lui fait don de l'abbaye de Royaumont, fondée en 1228 par Saint Louis.
Nichée dans un écrin verdure au cœur du Val d'Oise à 30 km au Nord de Paris, la Fondation Royaumont revitalise aujourd'hui ce patrimoine à travers la présence permanente d'artistes et son ouverture à tous les publics.
Durant ses trois années de résidence à Royaumont, Louis-Noël Bestion de Camboulas a exploré les couleurs particulières de l'orgue Cavaillé-Coll de l'abbaye. Le jeune musicien lui a ré-insufflé l'effervescence des salons du XIXe siècle, ressuscitant une époque malheureusement oubliée où l'orgue savait dialoguer sur un mode chambriste avec d'autres instruments.
Avant de clore ce chapitre, Louis-Noël Bestion de Camboulas souhaite enregistrer un nouvel album sur le Cavaillé-Coll de Royaumont - "Orgue de salon" - en compagnie de l’altiste Adrien La Marca, du baryton Etienne Bazola, de la soprano Eugénie Lefebvre et de la harpiste Lucie Berthomier.
Un programme riche de dix transcriptions inédites, qui reprendra l'essentiel des trois programmes créés ou en cours de création : Harold le Fantastique (2015), L’invitation au voyage (2015) et Souvenirs 1918 (2018).
> 9 000 € sont nécessaires pour ce projet <
Du 2 mai au 2 juin 2018, la Fondation Royaumont vous invite à contribuer à l'enregistrement de ces 10 transcriptions inédites, fruits de ces trois années de travail, dans l’espoir de pouvoir ensuite partager avec le plus grand nombre ce que Louis-Noël appelle "un portrait musical de l’orgue Cavaillé-Coll de l’abbaye".
Les 9 000 € récoltés permettront à la Fondation Royaumont de co-produire le nouveau disque de Louis-Noël Bestion de Camboulas. Plus précisément :
Par ailleurs, si l’objectif de 9 000 euros venait à être dépassé, l’excédent recueilli contribuera à financer la préservation et l’entretien de l’orgue Cavaillé-Coll afin qu’il puisse continuer à être utilisé par les artistes en résidence à l’abbaye ou lors de programmes de concert
Il est possible de soutenir ce projet :
- par un don en ligne sur cette page, après inscription puis connexion sur www.dartagnans.fr
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DARTAGNANS
Campagne Royaumont
1 Rue de Châteaudun
75009 Paris France
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La Fondation Royaumont
La Fondation Royaumont naît de la philanthropie en 1964, lorsqu'un couple d'industriels lui fait don de l'abbaye fondée par Saint Louis. Aujourd'hui, elle préserve et revitalise ce patrimoine à travers la présence permanente d'artistes et son ouverture à tous les publics.
Centre international pour les artistes de la musique et de la danse, ses programmes de recherche et d'expérimentation, de formation et de création s'adressent à des professionnels du monde entier.
Royaumont est une fondation privée d'utilité publique qui ne dispose, pour développer son projet culturel, que des subventions accordées par ses partenaires publics, des ressources propres qu'elle génère (visiteurs, spectateurs, privatisations), et des dons reçus par ses mécènes (particuliers et entreprises). C'est pourquoi la Fondation Royaumont fait aujourd'hui appel à la générosité des citoyens.
Louis-Noël Bestion de Camboulas, un organiste hors norme
Tout semble réussir à ce jeune musicien ! Il n’a pas encore 30 ans mais est déjà un organiste reconnu, lauréat de concours internationaux, dirige d’une main décidée les Surprises, un ensemble qui relie avec élégance Rameau, Destouches et Delalande, défriche le répertoire romantique de l’orgue, joue des œuvres contemporaines signées Reich, Osokawa ou Ligeti et conseille le festival baroque de Pontoise.
Louis-Noël Bestion de Camboulas a étudié l’orgue, le clavecin, la musique de chambre et la direction, aux conservatoires supérieurs de Lyon et Paris.
Lauréat de plusieurs concours internationaux, il s’est produit en solo ou avec chœur et orchestre à travers l’Europe.
A l’invitation de Sylvie Brély, directrice du Programme Claviers, Louis-Noël Bestion de Camboulas est depuis 2015 et jusqu’à la fin de l’année "artiste en résidence" à la Fondation Royaumont en tant qu’organiste.
Le Cavaillé-Coll de l’abbaye et l’esprit des salons
Rien ne destine l’abbaye cistercienne de Royaumont à accueillir dans le réfectoire des moines cet orgue de salon, si ce n’est la passion de l’orgue partagée par Henry Goüin, héritier de l'abbaye, et son beau-frère, le pianiste François Lang.
Les deux amis n'hésitent pas une seconde lorsqu’ils ont l’opportunité d’acquérir un instrument d’Aristide Cavaillé-Coll. Le célèbre facteur, l’un des plus importants du XIXème siècle, conçoit cet orgue de 32 pieds, 3 claviers et 44 jeux réels en 1864, pour la villa d’André Marracci.
Ce grand bourgeois de Lille est le parfait représentant d’une tradition alors florissante, celle de l’orgue de salon. Le XIXème siècle voit en effet se multiplier les salons d’artistes, mais aussi d’industriels ou de banquiers aristocrates. Les grandes symphonies, les arias les plus applaudies y sont réinventées sur un mode chambriste et intime. L’orgue fait alors partie, dans les milieux aisés, de cette nouvelle forme de sociabilité, au même titre que le piano.
Un orgue classé mais inclassable
C’est en 1989 que l’organiste et compositeur français Xavier Darasse se penche sur l’orgue Cavaillé-Coll de l’abbaye. Il décide aussitôt de le faire classer au titre des monuments historiques et prodigue de précieux conseils pour qu’il retrouve ses couleurs initiales. L’instrument fait l’objet d’une importante restauration de 2002 à 2007.
Mais il faut attendre la résidence de Louis-Noël Bestion de Camboulas pour qu’à partir de 2015, y souffle à nouveau l’esprit des salons du XIXème siècle et du début du XXème. Cet orgue qui impressionne, avec son buffet de chêne clair sur le flanc de l’une des plus belles salles gothiques de l’abbaye, est en effet un instrument délicat, doté d’un son raffiné.
Les fruits de trois ans de travail
Dès son arrivée à l’abbaye, début 2015, il fait sienne la fameuse exclamation de César Franck, "Mon orgue, c'est un orchestre !", et invite l’altiste Adrien La Marca à jouer en sa compagnie des transcriptions d'œuvres de Franz Liszt, Richard Wagner, Hector Berlioz et Felix Mendelssohn. Il convie également le baryton Etienne Bazola. Ces deux rencontres donnent lieu à de mémorables concerts du Festival 2015.
Durant sa résidence à Royaumont, Louis-Noël Bestion de Camboulas s'attache principalement au répertoire pour lequel cet orgue a été conçu : les grandes œuvres romantiques et impressionnistes, françaises et allemandes, témoins de la création musicale entre 1860 et 1918.
La majeure partie de ses œuvres figurent au catalogue de la Bibliothèque musicale François-Lang. Louis-Noël Bestion de Camboulas y passe de nombreuses journées afin d’écrire des transcriptions pour orgue.
Enregistrer pour transmettre
Avant que ne s’achève sa résidence, la Fondation Royaumont souhaite donner la possibilité à Louis-Noël Bestion de Camboulas d’enregistrer un album, "Orgue de salon", véritable témoignage de ces trois années de recherche.
Destiné au label Harmonia Nova, filiale d’Harmonia Mundi qui met en valeur les jeunes talents, il réunit les quatre témoins de ses expérimentations autour de l’orgue (l’altiste Adrien La Marca, le baryton Etienne Bazola, la soprano Eugénie Lefebvre et la harpiste Lucie Berthomier) et inclut dix transcriptions inédites.
Avec et pour le plus grand nombre
En 2017, pour sa première campagne de financement participatif, la Fondation Royaumont a reçu le soutien de 140 internautes, qui ont contribué à la restauration de traités musicaux et de partitions des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles, conservées à la Bibliothèque musicale François-Lang.
Aujourd'hui, la Fondation renouvelle l’expérience pour réunir les 9 000 € que coûte l’enregistrement de l'album "Orgue de salon".