Le Plus Grand Musée de France est une campagne d’intérêt général, menée en partenariat entre l’association reconnue d’utilité publique La Sauvegarde de l’Art Français et des étudiants de Sciences Po dans le cadre des projets collectifs de leur école.
En 2017, 40 étudiants de toute la France ont sélectionné des œuvres d’art qui les ont émus. Ces œuvres ont besoin d’être restaurées. Découvrez ici le projet du campus de Reims.
QUELLE EST L'OEUVRE CHOISIE PAR LE CAMPUS DE REIMS ?
Cette année, l'équipe de Reims se compose de Justine Frévin, coordinatrice du projet en première année de Master Management et Affaires Publiques sur le campus de Paris, et de cinq étudiants du campus de Reims: Alexandre Feuilleuse, Marine Garnier et Alice Faure-Dumont, étudiants en deuxième année, et Victor Cormier et Margaux Gaillard, étudiants en première année.
C'est à Chigny-les-Roses (Marne), petit village situé sur la montagne de Reims, en plein cœur des vignes de champagne, que nous nous sommes rendus pour dénicher notre œuvre.
Quelle ne fut pas notre surprise quand, dans le grenier de l'ancien presbytère maintenant devenu un cabinet comptable, nous avons pénétré dans une véritable caverne d'Ali Baba !
Tableaux, statues, moulages, livres, cartes postales... une multitude d'objets y été entreposée. C'est parmi tous ces trésors que se cachait Le Christ et la Samaritaine, véritable coup de cœur unanime.
L'œuvre a besoin d'être restaurée et nous nous sommmes engagés à la sauver.
Le Christ et la Samaritaine est une huile sur toile aux dimensions imposantes (150x200 cm) dont l'auteur est inconnu. Datant du XVIIème siècle, elle se trouve à Chigny-les-Roses (Marne). Cette œuvre est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en tant qu'objet mobilier (arrêté du 23 janvier 1989).
UNE SCENE BIBLIQUE CLASSIQUE
Scène biblique bien connue de l’Evangile de Jean, l’épisode de Jésus et la Samaritaine est un classique pictural de l’iconographie religieuse. On le retrouve sur une multitude de vitraux mais il est également devenu au fil des siècles une scène appréciée des grands peintres de l’Europe baroque parmi lesquels Bernardo Strozzi, le flamand Juan de Flandes ou encore le hollandais Rembrandt.
La Samaritaine, Rembrandt (1658)
Le Christ et la Samaritaine, Juan de Flandes
Jésus et la Samaritaine, Jean-François de Troy (1742)
Cette oeuvre dépeint avant tout la rencontre de deux peuples divisés par l’histoire. Après la mort de Salomon, le Royaume d’Israël se fracture entre le Royaume du Nord qui devient Israël, dont la capitale est Samarie et le Royaume du Sud, dont la capitale est Jérusalem. Environ 600 ans plus tard, Hyrcan 1er, roi des Juifs de Jérusalem, assiège les terres de Samarie. Les Samaritains et les Juifs, bien que tous deux descendants des anciens israélites sont profondément scindés et ne communiquent pas jusqu’à l’époque de Jésus. Le chapitre IV de l’Evangile selon saint Jean fait explicitement référence à cette inimitié au verset 09.
LE CHRIST ET LA SAMARITAINE, LES PROTAGONISTES DE LA SCÈNE
C’est donc avant tout l’idée de communication et d’échange qui est au cœur de ce tableau. Nous voyons en effet que “Photine la Samaritaine”, selon le nom qu’il convient de lui attribuer, semble surprise, gênée par cette conversation avec Jésus. En effet, les Juifs comme Jésus ne parlent pas normalement aux Samaritains qu’ils méprisent.
Elle est donc stupéfaite de ce dialogue qu’entame Jésus avec elle en lui demandant de l’eau. N’oublions pas qu’à la fin de cette scène, elle sera convaincue qu’il s’agit du Messie, du Christ et qu’elle ira elle-même communiquer cette nouvelle. Ses yeux grands ouverts semblent témoigner de cette admiration grandissante, à laquelle Jésus répond par une grande impassibilité; sa communication étant physique, au travers d’un léger sourire, d’une paume de main résolument ouverte et d’un regard guidant vers les cieux.
LE PUITS COMME ELEMENT CENTRAL
L’autre élément central de l’oeuvre est le puits. Dans l’imagerie biblique, le puits est régulièrement associé à l’idée de la rencontre homme-femme. Par ailleurs, l’idée de soif qui lui est liée est équivoque et évocatrice, la soif évoquant l’amour d’une part mais également et surtout l’idée d’un désir ou plutôt de la foule des désirs profondément humains et intarissable. Peut-être lointain inspirateur du mythe de Sisyphe, Jésus prévient la Samaritaine que sa soif de mortelle ne pourra jamais être abreuvée dans ce simple puits. Seule l’eau que détient Jésus sera capable de placer ceux qui l’acceptent dans une satisfaction éternelle. C’est une métaphore de l’amour de Dieu qui est le point central de l’oeuvre.
On retrouve ici l’importance de la verticalité du geste de Jésus. Ce dernier semble indiquer une source spirituelle supérieure. L’eau étant un symbole important pour les prophètes, c’est ici l’incarnation de la révélation spirituelle. La proéminence de l’arbre surplombant la scène et sa beauté semble confirmer cette analyse selon laquelle la découverte du Messie et de la parole divine apporte joie et profusion.
A QUOI SERVIRA LA COLLECTE ?
Le Christ et la Samaritaine a sérieusement été dégradé par le temps et l'humidité. Une restauration est donc nécessaire. Il s'agit de traiter:
le support : Cartonnage de protection, nettoyage du revers, remise à plat des déformations, réduction des déchirures et trous, refixages de la matière picturale, bandes de tension et doublage libre de soutien non collé
la couche picturale : décrassage, allègement du vernis, réintégration des lacunes avec réharmonisation, revernissage
le cadre : nettoyage et vérification
Les besoins de restauration du Christ et la Samaritaine
La restauration de cette œuvre d'art est donc une entreprise coûteuse qui s'élève, dans le cas de notre tableau, à 7 644 euros toutes taxes comprises. La DRAC Champagne-Ardenne a réservé un crédit d'environ 20% de cette somme pour sa subvention. Ainsi, la somme de 1 000 euros financerait une partie de la restauration dont a besoin notre trésor.
SI LA COLLECTE EST DÉPASSÉE...
Collecter un montant supérieur à 1 000 euros ne nous aiderait que plus à restaurer Le Christ et la Samaritaine. Chaque euro collecté est un pas de plus vers la réussite de l'objectif que nous nous sommes fixé.
ILS SOUTIENNENT LE PLUS GRAND MUSÉE DE FRANCE
ILS PARLENT DE NOUS
L'Union:
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France Bleu Champagne-Ardenne:
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DES DONS DEFISCALISABLES
Votre don est défiscalisable car il remplit les conditions générales prévues aux articles 200 et 238 bis du code général des impôts. A la fin de la collecte, vous recevrez un reçu fiscal vous permettant une réduction de votre impôt :
- Particulier, vous pouvez déduire 66% de votre don dans la limite de 20% de votre revenu imposable.
- Entreprise, l’ensemble des versements au projet permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur les sociétés de 60% du montant de ces versements, pris dans la limite de 0,5% du C.A. H.T. de l’entreprise.
Il est possible de soutenir le projet de Restauration du tableau de Chigny-les-Roses :
- par un don en ligne sur cette page, après inscription puis connexion sur www.dartagnans.fr
- en envoyant un chèque (à l'ordre de La Sauvegarde de l'Art Français) à l'adresse suivante :
Dartagnans
Projet Restauration du tableau de Chigny-les-Roses
14 rue Crespin du Gast
75011 Paris
NOUS JOINDRE:
Sur le site web du projet: http://leplusgrandmuseedefranc...
Sur notre page Facebook: https://www.facebook.com/leplu...
Par mail:
Justine Frévin: [email protected]
La Sauvegarde de l'Art Français: [email protected]
Nous vous remercions pour votre aide et pour l’intérêt que vous porterez à notre projet !