Jusqu'en 2004, les forges étaient dans un état de conservation médiocre. Quelques bâtiments industriels subsistant à l'état de vestiges étaient laissés à l'abandon et fortement menacés.
Suite au classement au titre des monumLes propriétaires entreprennent alors quelques travaux afin de redonner la lisibilité industrielle à ce site notamment par la restauration du Laminoir.
Les autres bâtiments des Forges nécessitent une restauration conséquente, notamment la Fonderie qui a attiré l'attention de la mission de Stéphane Bern "Patrimoine en Péril".
Témoin de la modernisation des Forges de Paimpont, ce bâtiment utilise la
technique des fours à « réverbère » ou four à « puddler » alimentés au coke (innovation anglaise).
Le plan présente une forme semi circulaire dans lequel évolue une grue qui fait le lien entre les fours et les moules à sable installé au sol.
Sa charpente complexe dans laquelle s’intègre cette grue supporte un toit en ardoises à plusieurs facettes.
Les plans déposés aux Archives Nationales de Paris (Photo 1), mentionnent une première vérification effectuée par l’Ingénieur des mines le 2 avril 1822 au Mans.
Parallèlement, dans le bâtiment lui-même, le chapiteau de droite en fer de fonte ou Fer Puddlé, est gravé de l’année 1819 (Photo 2), ce qui nous permet d’émettre l’hypothèse que ce bâtiment a été vraisemblablement édifié à cette date.
II Fonction :
La fonderie est un atelier de « seconde fusion » dans lequel la fonte sortie du Haut fourneau est
brassée (à 1400°C) dans les fours à réverbère laissant s’échapper le carbone. Le métal liquide en
fusion récupéré dans une poche était coulé dans un moule à sable installé dans le sol, afin de
fabriquer des petites pièces.
Ici, ont été réalisés, les éléments architecturaux propre au bâtiment (les deux chapiteaux et colonnes
et les quatre arches) c’est ici, aussi, que seront réalisés les neuf colonnes et les 10 arches du laminoir
(autre témoin de la modernisation à l’anglaise) récemment restauré.
Pour mémoire, Gustave Eiffel emploiera, en 1889, pour la construction de la Tour éponyme, le même
procédé de « Fer Puddlé » que celui employé, ici, dès 1819.
Cet atelier travaillera jusqu’en 1954.
Nous avons fait réaliser la maquette de la fonderie avec son outillage au 1/30. (Photo 5)
La Fonderie se trouve dans un état de délabrement avancé. La toiture est complètement effondrée et la végétation prend le dessus.
Quoi ? Pourquoi ? Où ?
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