Attribué à Orazio Riminaldi, l’un des plus brillants représentants du courant caravagesque en Europe, ce tableau fut vraisemblablement peint vers 1625, tandis que l’artiste côtoyait Simon Vouet (à Rome) dont il s’inspire ici. Cette amitié et la présence de dignitaires français durant cette période a également pu inspirer la commande, à moins qu’elle n’émane directement de Marie de Médicis. La reine mère souhaitait en effet s’attacher les services de Riminaldi à la cour de France.
Le Roi Clovis est rarement représenté en effigie ; l’épisode du baptême est plus fréquent. Ceci rend ce magnifique tableau unique en son genre ! Par sa prestance et son aura, le personnage incarne tout autant le robuste chef d’armées que le roi investi d’un rôle nouveau : la francisque dans une main et le vase sous l’autre parachèvent le symbole, à la manière des saintes idoles qui se multiplient au XVIIe siècle.
Le grand tableau caravagesque mettant en scène Le roi Clovis est une œuvre rare. Cette œuvre, proposée à la vente par la galerie Sarti (Paris) et dévoilée en 2012, est attribuée au peintre Orazio Riminaldi, un artiste toscan dont la carrière fut brillante mais brève (actif entre 1610 environ et 1630). Sa rareté tient surtout dans l’association encore inédite à cette période d’un modèle pris sur le vif à la figure légendaire du premier roi des Francs, Clovis 1er. Cet homme à la stature imposante et au regard puissant est reconnaissable aux symboles et attributs que les historiens lui ont associés.
Dans le cadre du projet d'acquisition d'un tableau à l'effigie du roi Clovis, peint par Orazio Riminaldi vers 1625, la conférence propose d'évoquer tour à tour l'iconographie de Clovis à travers les âges, l'originalité et la qualité de la composition de Riminaldi ainsi que son contexte de production.
Par une mise en page efficace et le positionnement légèrement décentré de la figure, l’œuvre possède un indéniable souffle héroïque. La composition en clair-obscur est en effet fort habile : elle repose notamment sur l’alternance de motifs miroitants et sculpturaux avec des parties sans profondeur et des détails vaporeux ou ombragés. Cette articulation n’est pas étrangère à l’enseignement du Caravage (1574-1609). Le portrait idéal de Clovis permet d’ailleurs à Riminaldi de montrer sa grande maîtrise technique dans la représentation des métaux, des moirures, des brocarts, des cheveux. Tout semble en réalité concourir à la mise en valeur du visage de Clovis couronné. Cette effigie incarne l’autorité et la détermination de celui que les textes décrivent comme le « nouveau Constantin ».
Le tableau fut vraisemblablement peint à Rome entre 1624, tandis que l’artiste côtoyait Simon Vouet (1590-1649), et 1627, date de la commande du décor de la coupole de la cathédrale de Pise. Assez peu documentées entre 1626 et 1627, il se peut que ces années soient celles d’un séjour en France. Ce dernier avait en effet un lien tout particulier avec la France. Pietro Paolo Crescenzi, dans sa Vie et œuvre d’Orazio Riminadi (1630-1645), mentionne deux tableaux d’autel à Paris et en Avignon. Il évoque aussi la correspondance de « la reine mère » (Marie de Médicis) : « deux lettres, une en latin, l’autre en italien, afin de solliciter ses services, avec l’ordre que les frais qu’occasionneraient son voyage [à Paris] lui soient payés ». Il faut aussi souligner la présence d’œuvres de Riminaldi en France depuis quelques siècles (Grenoble, Tours, Avignon).
Soissons n’a pas l’exclusivité de Clovis. L’image de Clovis semble même fuir aux villes qui revendiquent son patronage. Ce dernier n’est connu qu’au travers des enluminures médiévales ou renaissantes et des représentations plus tardives (XVIIIe et XIXe siècles) qui se sont cristallisées dans la mémoire collective. Aucune de ces représentations n’exploite la veine naturaliste comme le Roi Clovis de Riminaldi. Les versions produites durant le règne de Louis-Philippe explorent le registre du folklore, de la fable, et octroient au monarque franc le visage d’un sage de contes d’enfants, sans doute plus adapté au grand roman national. Produit plus de deux siècles avant, le Clovis de Riminaldi peut lui aussi prétendre au statut d’icône et incarner à terme, avec plus de pertinence encore, la figure ambivalente décrite par Grégoire de Tours au VIe siècle.
Elle reflète l’importance qu’accorde la municipalité au développement de symboles ou de repères culturels et historiques à la portée de toute la population du territoire.
Si plusieurs autres villes peuvent naturellement revendiquer un lien fort avec l’illustre monarque, c’est bien à SOISSONS que s’écrivent, avec lui, les premières lignes du récit national. La légende du Vase de SOISSONS est une histoire connue par tous. C’est donc en toute légitimité que la ville, première capitale du royaume des Francs dont le blason porte fièrement l’héritage de Clovis, souhaite acquérir ce tableau.
L’épisode du Vase de Soissons, est une des légendes fondatrices de l’épopée nationale et probablement l’anecdote la plus connue de l’histoire franque. Ayant résisté au passage des siècles, elle témoigne, du lien étroit qui unit Clovis et Soissons.
Un ambassadeur légitime pour le territoire : Depuis 2020, le GrandSoissons a lancé une ambitieuse politique d’attractivité touristique, résidentielle et économique. Elle a permis la création d’une marque de territoire incarnée par le Vase.
Le pays Soissonnais, berceau de la France : Avec l’ouverture de la Cité Internationale de la Langue Française à Villers-Cotterêts, les milliers de visiteurs annuels pourront profiter d’un parcours local thématique autour de l’Histoire nationale.
Soissons, berceau de deux dynasties royales : La municipalité porte aussi le projet d’un parc ludo-historique et scientifique sur le site de l’abbaye royale Saint-Médard, mausolée des rois mérovingiens et lieu du sacre de Pépin le Bref, père de Charlemagne.
Une ville d’art, d’histoire et de légendes : Clovis est un symbole fort et un repère historique fédérateur. L’acquisition de ce tableau s’inscrit donc dans la logique d’une politique culturelle, muséale et patrimoniale résolument accessible au plus grand nombre.
L’œuvre est proposée par Giovanni Sarti, une grande galerie internationale spécialisée dans l’art italien. Le tableau est demandé au prix de 225 000 euros.
Ce montant est inédit à l’échelle de notre collectivité : il est donc prévu de faire appel à tous les amoureux du patrimoine, à tous les passionnés d’histoire, aux Soissonnais et Soissonnaises pour mener à terme ce projet !
La ville de Soissons s’engage sur ses fonds propres à financer 20% du prix global. Plusieurs partenaires publics et mécènes privés ont aussi été sollicités et sont prêts à soutenir le projet d’acquisition de la Ville. Le Fonds national du Patrimoine, octroyé par le Ministère de la Culture pour des trésors nationaux, nous est ainsi promis, à hauteur de 50% du montant global, tandis que la Fondation La Marck et les Amis des musées de Soissons se sont également engagés en qualité de mécènes.
L'acquisition de ce tableau permettra de doter le musée d'art et d'histoire de Soissons d'un trésor inestimable. La présence de ce tableau dans les collections municipales permettra d'accentuer la notoriété et l'attractivité de cette belle ville chargée d'histoire, la première capitale d'un royaume qui est devenue la France.
Pour cette campagne de financement participatif, nous avons un objectif de 20 000 euros.
Dans l'heureuse éventualité où la collecte dépasserait l'objectif fixé, les sommes collectées permettraient d'améliorer les conditions de présentation du tableau dans son futur environnement muséal et de développer de nouveaux supports de médiation.
Vous pouvez soutenir ce projet :
- en faisant un don en ligne par carte bleue sur cette page après inscription sur le site Dartagnans
- en effectuant un virement bancaire à partir de 1 000€ après inscription sur le site Dartagnans
- pour les donateurs français seulement, en envoyant un chèque, au dos duquel vous ferez figurer votre adresse e-mail, libellé à l’ordre suivant "Trésor public", expédié à l'adresse suivante :
Dartagnans
Campagne CLOVIS IER LE RETOUR DU ROI
15 rue de Milan
75009 PARIS
Votre don est défiscalisable dès lors qu'il remplit les conditions générales prévues aux articles 200 et 238 bis du code général des impôts. A la fin de la collecte, vous recevrez un reçu fiscal vous permettant une réduction de votre impôt :
- Particulier : réduction de l'impôt sur le revenu égale à 66 % des sommes versées, dans la limite annuelle de 20 % du revenu imposable (art. 200- du CGI). Si le plafond de 20 % des revenus est dépassé, le bénéfice de la réduction peut être reporté sur les 5 années suivantes.
- Entreprise : la réduction d’impôt est égale :
* à 60 % du montant du don effectué en numéraire, en compétence ou en nature jusqu'à 2 millions d'euros de dons annuels
* à 40 % du montant du don effectué en numéraire, en compétence ou en nature au delà de 2 millions d'euros de dons annuels (sauf exception)
Le plafond annuel des dons ouvrant droit à l'avantage fiscal est de 20 000 € ou de 0,5% du chiffre d'affaires (HT), lorsque ce dernier montant est plus élevé. En cas de dépassement de ce plafond, il est possible de reporter l’excédent de réduction d'impôt au titre des cinq exercices suivants.
L'épisode du Vase fait couler de l’encre sur les livres d’Histoire de France depuis près de 15 siècles et fait la notoriété de Soissons jusqu’aux confins de l’Hexagone.
C’est parce que notre ville est fière de cet héritage millénaire qu’elle arbore une fleur de lys sur son blason. C’est parce que le GrandSoissons est fier de son histoire qu’il a choisi le vase comme emblème.
C’est parce que cette fierté est celle de tout notre territoire, de ses habitants, de ses entreprises et de ses forces vives que je veux donner la possibilité à chacun de participer à l’acquisition de ce symbole immortel de la glorieuse histoire de Soissons
Merci à nos généreux contributeurs pour leur participation à l'acquisition de ce véritable trésor !
Contact: [email protected]
Site internet clovis.grandsoissons.com
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