Eglise Ste-Agnès d'Alfort, étonnant bijou art-déco

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Construite en 1933 l'église Sainte-Agnès est un véritable chef d'oeuvre art déco classé dans son intégralité au titre des Monument Historique depuis 1984. La façade et son porche présentent aujourd'hui des stigmates que votre générosité pourra effacer.

SAUVONS NOS MONUMENTS 

La Région Île-de-France soutient la préservation, la rénovation et la mise en valeur du patrimoine francilien.

Résolus d'apporter notre propre pierre à l'édifice dans le domaine de la préservation du patrimoine, Le Parisien a décidé de s'associer à Dartagnans et la Région Ile-de-France en participant à l'opération Sauvons nos monuments.

Dartagnans se mobilise afin de restaurer l'église Sainte-Agnès à travers l'opération Sauvons nos monuments.  


eglise sainte-agnès de maison-alfort

Dans la première période de construction lancée par « Les Chantiers du Cardinal », sous l’impulsion de l’abbé Joseph DAVID, vicaire à St-Rémi, et grâce à la générosité d’un certain nombre de paroissiens, en particulier Fernand MOUREAUX, directeur de la distillerie «SUZE», l’église Ste-Agnès va voir le jour : Art sacré des Année 30, c’est un chef-d’œuvre de l’Art Déco.

Façade de l'ancienne usine de la Suze, au fond, le clocher de l'église Sainte-Agnès

La première pierre sera posée le 19 mai 1932. En un temps record, à peine plus d’un an, grâce à de nouvelles technologies, en particulier l’utilisation du béton armé, le bâtiment est construit. Le 11 juin 1933, le Cardinal VERDIER, archevêque de Paris, érige la paroisse Ste-Agnès d’Alfort et bénit solennellement sa nouvelle église.

Grâce à l’ingéniosité des architectes Marc BRILLAUD de LAUJARDIERE, diplômé de l’Ecole Supérieure des Beaux-arts de Paris, Grand prix de Rome, et Raymond PUTHOMME, également Prix de Rome, le terrain asymétrique acheté par Fernand MOUREAUX, entouré d’immeubles construits, sera utilisé au mieux dans ses moindres parcelles, et la lumière sera recherchée en hauteur, au-delà des constructions avoisinantes. Peu visible dans le quartier, Sainte-Agnès sera vue de très loin grâce à son clocher d’une hauteur de 53m voulu par l’abbé DAVID comme signal fort dans une banlieue déchristianisée.

 

L'église Sainte-Agnès depuis l'École Vétérinaire

L'église illuminée

Le chevet et le clocher, haut de 53 mètres

Le chevet de l'église, la façade Est et les terrasses du presbytère

Dès la porte d’entrée franchie, porte en chêne sculpté ornée de 8 panneaux de cuivre repoussé réalisés par Richard DESVALLIERES, on est saisi par la composition générale du chœur : fresque de plafond, ensemble des vitraux, triptyque sur fond or, lampadaires, chaire à prêcher et table de communion en fer forgé, constituent un tout homogène qui a été soumis à une volonté unique de composition.


Prêt à être saisi par la magie du lieu ?

Gabriel RISPAL, élève de Bourdelle, lauréat du prix Blumenthal de sculpture, fondateur du syndicat des sculpteurs, réalise la statue de Ste-Agnès située sur la façade extérieure du clocher. L’œuvre, haute de 4m, taillée dans 3 blocs de pierre de Chauvigny, est d’une réussite exquise dont la franchise de style et le modelé précieux s’apparente à la statuaire médiévale. On doit également à Gabriel RISPAL les superbes statues de la Vierge guidant les pas du Christ et de St Joseph, appuyé sur sa bisaigüe (outil du charpentier), ainsi que l’admirable Christ en bronze placé sur le Maître Autel.

Sainte Agnès


Les magnifiques verrières sont du jeune maître, diplômé de l’Ecole Supérieure des Beaux-arts de Paris, Max INGRAND (élève du maître-verrier Jacques GRÛBER fondateur de l’Ecole de Nancy) âgé de seulement 24 ans. Celui-ci ne cessera plus d’œuvrer pour les grands chantiers, en France et dans le monde. A Sainte-Agnès on lui doit aussi le très original triptyque du Chœur représentant le Christ bénissant les Saints et Saintes de France et le Chemin de Croix en camaïeu qui cerne la Nef. La merveilleuse composition des verrières, d’autant plus lisibles dans la lumière réfractée, symphonie graduée du bleu au rouge, est l’un des très grands attraits de notre église. L’emploi exclusif du verre antique rappelle la grande tradition des maîtres verriers du XIIe siècle.