*Testo in Italiano sotto
Nous sommes des universitaires italiens, français et tunisiens, écrivains, travaillant sur l'histoire de l'émigration sicilienne en Tunisie entre le XIX et XX siècle. Nous avons pris la décision il y a quelques mois de lancer la production d'un film documentaire en italien et en français sur cette histoire commune à la Sicile, à la France et à la Tunisie. Une histoire très peu connue et mal écrite qui demande désormais d'être connue et diffusée. Il s'agit d'une page noire de l'histoire de l' Italie, une histoire difficile, un déracinement aussi identitaire, culturel, linguistique, social... qui se consommera à l'Independence de la Tunisie le 20 mars 1956.
Le film s'articule sur plusieurs interviews faits aux siciliens de Tunisie dans une langue propre à eux; le sicilien de Tunisie. En effet il s'agit d'un sabir assez mélangé au français, à l'italien et au tunisien, qui risque de disparaitre et que pour cela, merite d'être enregistré et documentée.
Nous croyons au dialogue interculturel, interreligieux et dans une méditerranée comme un lieu de dialogue, d'échange et de paix. La ville de la Goulette en Tunisie, premier port d'arrivée de la communauté italienne, maltaise, corse, grecque etc. reste le symbole d'un syncrétisme culturel, religieux et civilisationnel jusqu'à nos jours. Le port de la Goulette est un des très rares ports à vous accueillir avec un minaret d'une mosquée, un clocher d'une église et une coupole d'une synagogue. C'est là que tout commence. L'histoire des Siciliens de Tunisie, une communauté qui représentait le 80 pour cent des italiens, est assez particulière car cette communauté se situait entre le "colonisateur" et le "colonisé", un trait d'union entre les français et les tunisiens et très proches de ces derniers. A l'Independence, le sort des Siciliens est très difficile. L'état italien, représenté par son consulat, invite les italiens à partir, à "rentrer" disait-il, mais en effet il ne s'agissait pas d'un "retour", car souvent ces italiens ne connaissaient pas leur pays d'origine et ils ne parlaient même pas la langue. Une fois "transportés" en Italie, ils seront "garés" dans des casernes abandonnées, sales, avec des conditions d'hygiène inexistantes et souvent se feront insulter par leur propres "concitoyens". Ceux-ci, les traiterons d'africains, d'italiens d'Afrique ou encore de marocains… A part donc la déchirure due à la séparation de leur vrai pays, la Tunisie, les Siciliens ont dû faire face au racisme et à la méchanceté humaine.
Notre film-documentaire, traite un sujet assez important et actuel: l'émigration en Méditerranée et des organismes internationaux travaillant sur l'épineux sujet des flux migratoires, notamment américains et canadiens nous le demandent déjà. Notre but n'est pas lucratif, nous ne voulons pas vendre le film une fois terminé, notre but est celui de faire connaitre notre histoire, de faire connaitre la Goulette, cette ville de Tunisie où les français, les italiens et les tunisiens vivaient en harmonie, toute religion confondue: musulmans, chrétiens et juifs. Notre histoire , celle des siciliens de Tunisie mérite d'être connue et racontée, car toujours écrasée et occultée.
Nous sommes en train de tourner le film avec nos propres fonds que malheureusement demeurent insuffisants et c'est pour cela que nous avons voulu faire recours et pour la première fois au crowdfunding. Pour tous ceux et celles qui participeront à ce projet, nous nous engageons à écrire leur nom sur le film en tant que co-producteur et nous nous ferons un plaisir de vous envoyer une copie du film.
Objectif minimum: 5 000 €, qui nous permettront de financer la post production du film, étant donné que nous venons de tourner le 90 pour cent du film.
Si cet objectif est atteint nous passerons à l'étape numéro 2 qui nous permettra avec un objectif de 5000 € supplémentaires de financer les sous-titrages en français et en anglais et de procéder à la distribution.
Nous sommes des universitaires et chercheurs qui travaillons sur des projets de recherche liés à l'émigration italienne et à la présence française en Tunisie et en Afrique du nord entre le XIX et XX siècles.
Universitaire, écrivain, chercheur, je m'occupe de l'histoire de l'émigration sicilienne et italienne en Tunisie entre le XIX et XX siècles. Je collabore avec beaucoup d'universités françaises, italiennes et américaines. Auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la langue sicilienne et sur l'histoire de l'émigration en Méditerranée. Je suis président de deux associations et d'une Chaire universitaire pour la diffusion de la langue et la culture italiennes dans le monde et pour le dialogue de cultures et de civilisations.
Vous pouvez soutenir ce projet :
Dartagnans
Campagne Film Siciliens d'Afrique. Tunisie Terre Promesse
15 rue de Milan
75009 PARIS
Chaire Sicile Vincenzo Consolo pour le dialogue de cultures et de civilisations
Nous remercions du fond du cœur nos donateurs sans lesquels notre projet ne pourra pas se concrétiser.
E-mail: [email protected]
Compte Facebook: Alfonso Campisi
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Siamo studiosi italiani, francesi e tunisini, scrittori, e stiamo lavorando sulla storia dell'emigrazione siciliana in Tunisia tra il XIX e il XX secolo. Abbiamo preso la decisione qualche mese fa di lanciare la produzione di un film documentario in italiano e francese su questa storia comune alla Sicilia, Francia e Tunisia. Una storia molto poco conosciuta e poco scritta che ora richiede di essere conosciuta e diffusa. Questa è una pagina nera nella storia dell'Italia, una storia difficile, una "déchirure" identitaria, culturale, linguistica, sociale... che sarà consumata all'indipendenza della Tunisia il 20 marzo 1956.
Il film si basa su diverse interviste fatte ai siciliani di Tunisia in una lingua peculiare a loro; il siciliano di Tunisia. Si tratta di un Sabir abbastanza mescolato con francese, italiano e tunisino, che rischia di scomparire e che per questo merita di essere registrato e documentato.
Crediamo nel dialogo interculturale, interreligioso e nel Mediterraneo come luogo di dialogo, di scambio e di pace. La città de la Goulette in Tunisia, il primo porto di arrivo delle comunità italiane, maltesi, corse, greche e altre, rimane il simbolo di un sincretismo culturale, religioso... fino ad oggi. Il porto de la Goulette, o la Goletta è uno dei pochissimi porti ad accogliervi con un minareto di una moschea, un campanile della chiesa e una cupola di una sinagoga. È lì che comincia tutto. La storia dei siciliani di Tunisia, una comunità che rappresentava l' 80 per cento degli italiani, è piuttosto peculiare perché questa comunità faceva da cuscinetto tra il "colonizzatore" e il "colonizzato", tra i francesi e i tunisini e molto vicino a quest'ultimo. All' indipendenza, il destino dei siciliani è molto difficile.
Lo stato italiano, rappresentato dal suo consolato, invita gli italiani a partire, a "tornare a casa", diceva, ma in realtà non era un "ritorno ", perché spesso questi italiani non conoscevano il loro paese di origine e non sapevano nemmeno parlare la lingua. Una volta "trasportato " in Italia, saranno "parcheggiati" in caserme abbandonate, sporche, con condizioni igieniche inesistenti e spesso saranno insultati dai propri "connazionali ". Questi, li chiameranno dispregiativamente, africani, italiani d'Africa o persino marocchini...
A parte lo strappo difficile dovuto alla separazione dal loro vero paese, la Tunisia, i siciliani dovevano affrontare il razzismo e la cattiveria umana.