La Demeure Historique soutient le château des Bordes
et s’associe à leur projet de sauvegarde.
Une famille d'abord, et un cercle d'amis, sur lesquels nous comptons beaucoup. La famille, ce sont huit adultes et trois enfants qui ont adopté le château des Bordes :
Depuis janvier 2014, nous avons entrepris de réveiller un château de la Nièvre, tout près de Nevers, dont l’histoire prestigieuse est devenue récemment très triste puisqu’il a été pillé par un marchand de biens entre 1990 et 1997, et qu’il est resté depuis dans un semi-abandon.
Pour lui, nous avons créé une association d’Amis et vendu notre maison de la région parisienne. Depuis trois ans, en famille, nous avons refait sols et murs, créé des assainissements, revu les toitures, coupé les arbres, remplacé des cheminées et des boiseries volées, enlevé des tonnes de déchets et gravats et rendu habitables les écuries de la Reine de Pologne et le château. Avec l’aide de corps de métiers spécialisés, nous avons appris à être peintres, menuisiers, maçons, carreleurs, plombiers, terrassiers, jardiniers, quelquefois dans des situations burlesques, le plus souvent exténués, toujours enthousiastes. Aujourd’hui, le château est meublé, les écuries ont retrouvé leurs volumes et peuvent recevoir jusqu’à 600 personnes.
Avant/Après
Nous pensions pouvoir souffler avant de nous lancer dans la réhabilitation des jardins. Mais la sécheresse de l’été 2015, les pluies diluviennes du printemps 2016 et une nouvelle période de sécheresse très longue cet été en ont décidé autrement : un de nos murs appareillés, haut de 7 m, va s’effondrer dans un court délai, entraînant avec lui de grands murs de pierre déjà très fragilisés par les années, et avec eux une partie des jardins en terrasse conservés depuis les années 1650.
L’histoire du château est très ancienne, elle remonte à 1043 et à Jehan des Bordes, chambellan du roi Henri 1er. Les seigneurs des Bordes sont conseillers du roi, leur fidélité au pouvoir royal est sans faille; au plus fort de la Guerre de Cent ans, ils ont le redoutable honneur de garder aux Bordes l’étendard royal, cet oriflamme rouge et or que l’on conservait ordinairement à l’abbaye de Saint-Denis. C’est pourquoi sans doute le château sera assiégé et incendié par les anglais, c’est aussi peut-être la raison du passage aux Bordes de Jeanne d’Arc, qui sillonne la région entre La Charité et Saint-Pierre-le-Moûtier. De cette visite impressionnante, les Bordes garderont le souvenir sous la forme d’une statue à l’effigie de la sainte.
Après la Guerre de Cent ans, le château incendié est reconstruit sur ordre du roi par le nouveau seigneur des Bordes Philibert de La Platière ; c’est encore une forteresse de défense avec un pont-levis et quatre grosses tours couronnées de créneaux, dont deux subsistent. Mais déjà la Renaissance est là, et le maréchal Imbert de La Platière, ami de François 1er et son ambassadeur auprès de Charles Quint, entreprend avec son frère François de faire construire un nouveau corps de bâtiment. Et il cherche à y implanter un grand escalier rampe sur rampe à l’italienne. L’unique descendante des deux frères La Platière, Françoise, apporte les Bordes à une nouvelle famille en épousant le champenois Louis d’Ancienville. Elle est l’arrière-grand-mère de la reine de Pologne Marie-Casimire de La Grange d’Arquian, qui viendra aux Bordes plusieurs fois. Elle est aussi la grand-mère de l’étonnante Louise d’Ancienville de La Grange d’Arquian qui transforme le château en une luxueuse demeure ouverte sur des jardins en terrasses. Une chapelle baroque, une galerie, une orangerie, des serres, un pigeonnier et les imposantes écuries encore visibles aujourd’hui font de ce château sous Louis XIII « le joyau du Nivernais ».
Toute cette splendeur n’est plus qu’un souvenir. Il reste une partie seulement du château, et des éléments d’architecture dispersés partout dans la région. Il reste aussi les écuries, transformées en étables au XIXe siècle, et qui ont désormais retrouvé leurs voûtes anciennes. Et les jardins, disposés au XVIIe siècle sur plusieurs terrasses de pierres appareillées, envahies de lierre, d’arbustes et de ronces, mais toujours là et que nous espérons sauver avec votre aide.
L'intervention suppose d'abord la mise en place de madriers pour étayer l'angle de mur en train de s'effondrer sur toute la hauteur .Ensuite, l'if qui se trouve au sommet du mur doit être coupé par une entreprise spécialisée , et les morceaux descendus un à un avec des cordes, pour ne pas heurter les murs. La partie arrière de l'angle de mur, sur la terrasse, sera ensuite ouverte pour placer un drainage , de façon à limiter au maximum les effets des eaux de ruissellement. Il faudra démonter le mur pierre par pierre soigneusement, bien reposer les pierres en place une à une, les rejointoyer et faire entrer un coulis de chaux de manière naturelle , sans pression. Une fois le mur complètement remonté, il faudra refermer la tranchée ouverte à l'arrière pour placer le drainage. Ce travail devrait prendre deux mois, entre mars et mai 2017.
Votre aide permettra donc de réaliser :
1) L'étaiement du mur par mise en place de butonnements en madriers de sapin: 1 400 € HT
2) L'abattage de l'arbre séculaire qui met en danger l'ensemble: 1 000 € HT
3) Le dégagement de l'arrière du mur et mise en place d'un drainage: 900 € HT
4) Le repérage, numérotation des pierres disloquées, dépose et repose: 4 400 € HT
5) Le rejointoiement à fleur des pierres remaillées: 2 600 € HT
6) Un coulis de chaux par gravité: 300 € HT
7) La re-fermeture du dégagement à l'arrière du mur: 900 € HT
TVA=10% 1 150€
Total TTC : 12 650€ soit douze mille six cent cinquante euros.
Ce travail devrait prendre deux mois.
Nous pourrons commencer le remontage des trompes XVIIe en forme de coquilles en prolongation du mur d'angle déjà sauvé grâce à vous (photo)
Votre don est défiscalisable car il remplit les conditions générales prévues aux articles 200 et 238 bis du code général des impôts. A la fin de la collecte, vous recevrez un reçu fiscal vous permettant une réduction de votre impôt :
Les parents des propriétaires jusqu’au 4ème degré (cousin germain inclus) ne pourront pas bénéficier de la déduction fiscale ou les entreprises qui ont un lien capitalistique avec les propriétaires.
La Demeure Historique n'éditera pas de reçus fiscaux pour les dons inférieurs à 50 euros.
Il est possible de soutenir le château des Bordes :
- par un don en ligne sur cette page, après inscription puis connexion sur www.dartagnans.fr
- en envoyant un chèque (à l'ordre de la Demeure Historique) à l'adresse suivante :
DARTAGNANS
Projet château des Bordes
14 rue Crespin du Gast
75011 Paris
Vous pouvez vous rendre sur le site www.chateaudesbordes.net
Page Facebook du château : https://www.facebook.com/chate...
Pour toute question ou remarque ou pour prendre rendez-vous, utilisez ce courriel : [[email protected]]
ou bien le téléphone portable au 06 67 47 19 01
Et pour venir nous voir : Château des Bordes, rue de la Grande Vanne , 58130 Urzy
Nous serons très heureux de vous accueillir, de faire votre connaissance, et de vous faire vivre de l'intérieur les étapes franchies depuis quatre ans et celles encore à venir.