La Demeure Historique soutient le château des Bordes et s’associe à leur projet de sauvegarde.
Depuis janvier 2014, nous avons entrepris de réveiller un château de la Nièvre, tout près de Nevers, dont l’histoire prestigieuse est devenue récemment très triste puisqu’il a été pillé par un marchand de biens entre 1990 et 1997, et qu’il est resté depuis dans un semi-abandon.
Pour lui, nous avons créé une association d’Amis et vendu notre maison de la région parisienne. Depuis 5 ans, en famille, nous avons refait sols et murs, créé des assainissements, revu les toitures, coupé les arbres, remplacé des cheminées et des boiseries volées, enlevé des tonnes de déchets et gravats et rendues habitables les écuries de la Reine de Pologne Marie-Casimire, soeur de la propriétaire, venue en visite un jour de 1714, et aussi le château. Avec l’aide de corps de métiers spécialisés, nous avons appris à être peintres, menuisiers, maçons, carreleurs, plombiers, terrassiers, jardiniers, couturiers, quelquefois dans des situations burlesques, le plus souvent exténués, toujours enthousiastes. Aujourd’hui, le château est meublé, les écuries ont retrouvé leurs volumes et peuvent recevoir jusqu’à 400 personnes.
Avant/Après
Nous pensions pouvoir souffler avant de nous lancer dans la réhabilitation des jardins. Mais la sécheresse de l’été 2015, les pluies diluviennes du printemps 2016, des inondations puis une nouvelle période de sécheresse très longue en 2017 et une autre en 2018 en ont décidé autrement : sur une longueur de 30 mètres, un de nos murs d'angles appareillés, haut de 7 à 8 m, va s’effondrer dans un court délai, entraînant les grands murs de soutènement en pierre de taille, déjà très fragilisés par les années et avec eux une partie des jardins en terrasse créés entre 1640 et 1650, particulièrement soignés à la fin du XVIIe siècle lorsque les fenêtres de la chambre de la reine de Pologne Marie-Casimire les regardaient.
L'histoire du château
L’histoire du château est très ancienne, elle remonte à 1041 et à Jehan des Bordes, chambellan du roi Henri 1er. Les seigneurs des Bordes sont conseillers du roi, leur fidélité au pouvoir royal est sans faille; au plus fort de la Guerre de Cent ans, ils ont le redoutable honneur de garder aux Bordes l’étendard royal, cet oriflamme rouge et or que l’on conservait ordinairement à l’abbaye de Saint-Denis près de Paris. C’est pourquoi sans doute le château sera assiégé et incendié par les anglais, c’est aussi peut-être la raison du passage aux Bordes de Jeanne d’Arc, qui sillonne la région entre La Charité et Saint-Pierre-le-Moûtier. De cette visite impressionnante, les Bordes garderont le souvenir sous la forme d’une statue à l’effigie de la sainte et d'une tradition locale tenace.
Après la Guerre de Cent ans, le château incendié est reconstruit sur ordre du roi Charles VIII par le nouveau seigneur des Bordes Philibert de La Platière ; c’est encore une forteresse de défense avec un pont-levis et quatre grosses tours crénelées, dont deux subsistent. Mais déjà la Renaissance est là, et le maréchal Imbert de La Platière, serviteur fidèle de François 1er puis d'Henri II , ambassadeur auprès de Charles Quint, entreprend avec son frère de faire construire un nouveau corps de bâtiment, avant d'acheter le château d'Epoisses. L’unique descendante des deux frères La Platière, Françoise, apporte les Bordes à une nouvelle famille en épousant le champenois Louis d’Ancienville. Par sa fille Anne, elle est l’arrière-grand-mère de Marie-Casimire de La Grange d’Arquian, épouse de Jean Sobieski, élu roi de Pologne en 1674. Elle est aussi par son fils Achille des Bordes la grand-mère de l’étonnante Germaine-Louise d’Ancienville de La Grange d’Arquian qui transforme le château féodal en une luxueuse demeure ouverte sur des jardins en terrasses. Une chapelle baroque desservie par une galerie, une orangerie, des serres, un pigeonnier et les imposantes écuries encore visibles aujourd’hui font de ce château sous Louis XIII « le joyau du Nivernais ». Germaine -Louise lègue ce château à la soeur ainée de la reine de Pologne Marie-Casimire, c'est la raison de son séjour documenté au début du XVIIIe siècle.
Toute cette splendeur n’est plus qu’un souvenir. Il reste seulement deux des trois ailes du château, et des éléments d’architecture dispersés partout dans la région. Il reste aussi les écuries, transformées en étables au XIXe siècle, et qui ont désormais retrouvé leurs voûtes anciennes. Et les jardins, disposés au XVIIe siècle sur plusieurs terrasses de pierres appareillées, envahies de lierre, d’arbustes et de ronces, mais toujours là et que nous espérons sauver avec votre aide.
L'intervention suppose d'abord la mise en place immédiate de madriers pour étayer l'angle de mur en train de s'effondrer sur toute la hauteur.
Ensuite, depuis le haut, par le jardin en terrasse, la souche et les racines d'un if gigantesque qui se trouvent dans l'angle au sommet du mur doivent être réduites et si possible extraites, et les morceaux descendus un à un avec des cordes. Toujours depuis la terrasse, dans la partie arrière de l'angle de mur ainsi ouverte, on placera un drainage, de façon à limiter au maximum les effets des eaux de ruissellement.
Puis, depuis le bas, il faudra échafauder et démonter le mur pierre par pierre soigneusement, en numérotant les pierres. Elles seront ensuite reposées en place une à une, puis rejointoyées, avant de faire entrer un coulis de chaux de manière naturelle, sans pression.
Une fois le mur complètement remonté, il faudra revenir sur le haut de la terrasse et fermer la tranchée ouverte à l'arrière pour placer le drainage. Ce travail devrait prendre deux mois.
Votre aide permettra donc de réaliser :
1) L'étaiement du mur par mise en place de butonnements en madriers de sapin : 1 400 € HT
2) L'extraction des racines d'un arbre séculaire qui met en danger l'ensemble : 1 000 € HT
3) Le dégagement de l'arrière du mur et mise en place d'un drainage : 900 € HT
Première étape : 3300 euros permettront de faire ces premiers travaux de mise en sécurité.
4) Le repérage, numérotation des pierres disloquées, dépose et repose : 4 400 € HT
Deuxième étape : 4400 euros permettront de mener à bien ce travail de remise en place.
5) Le rejointoiement à fleur des pierres remaillées : 2 600 € HT
6) Un coulis de chaux par gravité : 300 € HT
7) La re-fermeture du dégagement à l'arrière du mur : 900 € HT
TVA (10%) : 1 150€
Total TTC : 12 650€ soit douze mille six cent cinquante euros.
Ce travail devrait prendre deux mois.
Nous pourrons commencer le remontage des trompes XVIIe en forme de coquilles en prolongation du mur d'angle déjà sauvé grâce à vous :
Trompe d'angle du mur de soutènement, XVIIe siècle
Une famille d'abord, et un cercle d'amis, sur lesquels nous comptons beaucoup. La famille, ce sont huit adultes et trois petits - enfants qui ont adopté le château des Bordes :
Votre don est défiscalisable car il remplit les conditions générales prévues aux articles 200 et 238 bis du code général des impôts. A la fin de la collecte, vous recevrez un reçu fiscal vous permettant une réduction de votre impôt :
Les parents des propriétaires jusqu’au 4ème degré (cousin germain inclus) ne pourront pas bénéficier de la déduction fiscale, de même que les entreprises qui ont un lien capitalistique avec les propriétaires.
Il est possible de soutenir le château des Bordes :
Dartagnans
Campagne Château des Bordes
15 rue de Milan
75009 PARIS
Merci pour ce que vous ferez, même si vous avez l'impression que c'est peu.Tout nous est utile.
Vous pouvez vous rendre sur le site internet du château: www.chateaudesbordes.net
Page Facebook du château : https://www.facebook.com/chate...
Pour toute question ou remarque ou pour prendre rendez-vous, utilisez ce courriel : [[email protected]]
ou bien le téléphone portable au 06 67 47 19 01 et 06 86 64 48 32
Et pour venir nous voir et mieux connaître le projet : Château des Bordes, rue de la Grande Vanne , 58130 Urzy
Nous serons très heureux de vous accueillir, de faire votre connaissance, et de vous faire vivre de l'intérieur les étapes franchies depuis quatre ans et celles encore à venir.